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Le voyage de S. Paul a Jerusalem en Act. ix. 26ss. et le Schéma Missionnaire Théologique de S. Luc

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

J. Cambier
Affiliation:
Lépoldville, Congo

Abstract

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Type
Short Studies
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1962

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References

1 L. Cerfaux et, VoirCambier, J., article ‘Luc’, dans Suppl. du Dictionnaire Bibl. (Paris), t. v, col. 580ss.Google Scholar

2 Des nombreux travaux, s'inspirant de la Q.uellenkritik (surtout les plus anciens) ou de la Litterariritik, ont proposé diverses explications littéraires de la redaction lucanienne. Voir surtout Jüngst,. Harnack, Lake, Cadbury, Cerfaux, Goguel, Bultmann, Jeremias, Haenchen, Benoît, Dupont. Pour les problèmes littéraires que pose le Livre des Actes, on consultera l'état de la question. dans Dupont, J., Les sourcesdu Livre des Actes (Desclée De Brouwer, 1960);Google Scholarcf., aussiBultmann, R., Zur Frage nach den Quellen der Apostelgeschichte. New Testament Essays (Manchester, 1959), pp. 6880.Google Scholar Pour le problème précis qui nous intéresse, nous renvoyons à Benoît, P., ‘La deuxième visite de saint. Paul à Jérusalem’, Biblica, XL (1959), 778–92. Si les conclusions de l'A. concernant les relations littéraires existant entre Act. ix. 26ss. et xii. 24s. peuvent être acceptées, elles ne feraient que rendre compte d'un fait littéraire: comment un seul voyage de Paul a Jerusalem a été mentionné plusieurs fois dans les Actes, a la suite du travail rédactionnel de Luc, au point de donner l'impression évidente de plusieurs voyages. Le fait que tant d'exégtes ont interprété Act. xi. 26–30; et xii, 25, comme indiquant bien des voyages distincts qui ont amené S. Paul deux fois ` Jérusalem, semble être une preuve solide de l'efficacité des intentions de Luc.Google Scholar

3 Cependant, cf., déjà en 1924,Google Scholarde Zwaan, J., ‘Was the Book of Acts a Posthumous Edition?Haru. Theol. Rev. xvii (1924), 95153.CrossRefGoogle Scholar La thèse de l'A. utilise la Quellenkritik (à l'étage d'une ceuvreinachevée de Luc) et la Litterarkritik (le travail rédactionnel d'un chrésquo;tien de la génération postérieure à Paul); cf., p. 96.Google Scholar

1 Cf. des observations semblables, dans Benoît, P., ‘Remarques sur les “sommaires” des Actes i, iv, v’, Aux sources de la tradition chrétienne. Mélanges, M. Goguel (Delachaux-Niestlé, 1950), pp. 110; cf. surtout les trois derniêres pages de l'article.Google Scholar

2 Cf., J. Dupont, ‘Le salut des Gentils et la signification théologique du Livre des Actes’, New Test. Stud. VI (19591960), 132–55.Google Scholar

1 A noter que la dernière conversation de Jesus avec ses disciples est placée par Matthieu en Galilee (xxviii. 16–20); la localisation n'est pas precise dans le résumé des théophanies ajoutées par Marc a son evangile (xvi. 14–20); chez Luc, les dernières paroles du Christ a ses disciples sont prononcees avant son Ascension, laquelle a lieu Jerusalem méme (xxiv. 50–3).

2 En ix. 31a, le programme missionnaire, indiqué en i. 8b, commence à se réaliser; ix. 31 b, mentionnant l'action de l'Esprit, correspond à i. 8a.Google Scholar

1 On peut remarquer que, dans la péricope précédente (viii. 1–3) qui rapporte la perséecution juive contre l'Eglise de Jérusalem, cause de la dispersion de beaucoup de fidéles (), Luc mentionne expressément que les apôtres restent à Jérusalem (): Jérusalem et les apôtres de Jerusalem restent, de fait, dans la perspective lucanienne, le centre et l'autorité d'os part et auxquels est rattaché le mouvement de la diffusion de I'Evangile dans la monde entier.

2 Voir aussi le raccord littéraire d'Act. xix. 21s. oú l'on remarque l'influence littéraire du schéma géographico-missionnaire Jérusalem-Rome.

3 Le seas technique du verbe est utilisé en Act. vi. 14 pour exprimer la tradition doctrinale mosaïque, et en Luc i. 2 pour signifier la tradition doctrinale chrétienne.

1 Le texte dit occidental a commenté le texte reçu, soulignant davantage, semble.t.il, l'harmonie entre la prédication paulinienne et les décisions prises à Jérusalem. Ajoutons que la formule des diverses traditions textuelles renvoie à la lettre apostolique citée au chapitre xv. Le terme du texte reçu (la leçon dite occidentale a élargi en ), se raccrochant (xv. 23, 28), semble restreindre davantage la portée de l'affirmation de S. Luc.

2 Nousadoptons, pour les destinataires de 1'Epître aux Galates, l'hypothése nord-galatique. Cf., L. Cerfaux, dans Introduction à la Bible (Paris, 1959),Google Scholar II, 404ss.; voir aussi Schlier, H., Der Brief an die Galater (Göttingen, 1949), pp. 5s.Google Scholar

1 On remarquera que la premiére référence d'Act. xi. 29S. indique seulement que le produit d'une collecte fut effectivement apporté a Jerusalem par Paul et Bamabe; la seconde allusion, en xii. 25, semble constituer, en même temps que XV. 1–2, ‘des sutures rédactionnelles destinées a raccorder ce bloc 13–14 avec Ia trame d'ensemble’ (Benoit, P., a. cit. Biblica, XL. (1959), 785).Google Scholar

2 D'une manière analogue, Luc a noté trés frequemment la force de Dieu presidant a la diffusion de l'Evangile par toute la terre, cette force étant souvent présentée comme étant l'Esprit-Saint.

1 Les commentateurs des Actes ont souligné le souci de Luc de montrer l'unité de l'Eglise chrétienne primitive, et, dans la même ligne, sa tendance à minimiser certaines oppositions, comme, par ex., les heurts entre S. Pierre et S. Paul. Dans cette manière de faire, Luc manifeste ‘son temperament pacifique’ et son souci constant de montrer l'unité regnant parmi l'ensemble des chrétiens’ (Cerfaux et, L.Dupont, J., Les Actes des Apôtres. La Ste Bible (Paris, 1953), pp. 27s.).Google Scholar

2 Les deux derniers versets du livre, Act. xxviii, 30s., en Sont d'ailleurs une confirmation. Quand on se place dans la perspective anecdotique de l'histoire de l'Eglise, cette finale peut paraitre très abrupte, et die a souvent fait supposer une brusque interruption du récit; mais ce n'est pas le point de vue où l'A. de l'ceuvre s'est place. Pas plus qu'il n'a voulu nous dormer un tableau complet de l'Eglise de Jerusalem, mais seulement rappeler le brartle que lui donne l'événement de la Pentecôte (Act. ii) et ajouter quelques traits depeignant un peu idéalement la communauté chétienne primitive d'oi l'évangélisation allait partir et rayonner dans le monde entier (Act. ii. 42-v. 42). Ce qui l'intéresse ensuite c'est de montrer l'expansion de l'Evangile, en partant d'un premier Centre qu'est Jerusalem (Act. vi-xii), puis d'un autre centre a tendance plus specifiquement missionnaire, Antioche (xiii-xxi. 16), mais toujours rattaché àJerusalem (cf. surtout xi. 22ss.; xv. 1 ss. et l'insistance sur les retours de Paul a Jerusalem, a la fin de ses voyages missionnaires), le point de depart voulu par le Christ (Act. i. 8); la diffusion de l'Evangile atteint finalement l'extrémité de la terre, c'est-à-dire le monde entier, ce qui était symboliquement bien réalisé par l'arrivée de Paul a Rome. Avec Act. xxviii. 30s., Luc a réalisé le programme qu'il avait annoncé. La tâche d'historien qu'il s'était proposée est bien achevée.