Psychiatry and Psychobiology, Volume 4 - 1989
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Revue
Génétique épidémiologique des troubles de l’humeur: une nouvelle voie de recherches?
- M. Leboyer, T. D’Amato, A. Malafosse, D. Campion, F. Gheysen
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 193-202
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Les récents progrès de la biologie moléculaire offrent l’espoir d’une meilleure compréhension de la composante génétique des maladies mentales, la dépression en particulier. L’accès à un nombre quasiment illimité de marqueurs génétiques polymorphes et couvrant le génome, accroît l’efficacité des techniques de liaison génétique (linkage) qui permettent l’étude de la cotransmission des marqueurs génétiques et du trait clinique dans des familles dont plusieurs membres sont malades. D’ores et déjà, en ce qui concerne les troubles de l’humeur, 2 pistes ont été mises en évidence: celle d’une liaison à l’extrémité distale du bras long du chromosome X (Mendlewicz et al., 1987) et celle d’une liaison à l’extrémité du bras court du chromosome 11 (Egeland et al., 1987). Toutefois, ces résultats n’ont pas été constamment répliqués, ce qui soulève le problème de l’hétérogénéité étiologique des troubles dépressifs.
Original article
Anxiety-related inhibition
- C.B. Pull, D. Widlöcher
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 1-12
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According to pharmacological and neurophysiological data, inhibition of activity can be considered to be a characteristic feature of anxiety. There is a general inhibition regarding plans of action in carrying out daily routine, as distinct from the particular phobic avoidance inhibition.
To study this inhibition, an evaluation scale has been developed (appendix). Applied to 156 anxious patients in this multicentric study, it shows good sensitivy in terms of bromazepam's therapeutic action. The intensity of inhibition is as high in non-phobic anxious patients as in phobic anxious patients.
A measure of the efficacy of an anxiety-relieving drug on inhibition could constitute a useful complement to assessments generally based on subjective experience and physical symptoms.
Revue
Le syndrome de sevrage des antidépresseurs
- M. Lejoyeux, J. Ades
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 335-345
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L'ensemble des signes cliniques survenant à l'arrêt d'un traitement antidépresseur a fait l'objet de nombreuses descriptions dans la littérature anglo-saxonne. La fréquence du syndrome de sevrage varie selon les auteurs. Les principaux types de trouble sont d'allure digestive ou pseudo-grippale. Un état anxieux, des perturbations du sommeil, des troubles moteurs et des épisodes maniaques ou hypomaniaques peuvent s'observer à l'arrêt d'un traitement antidépresseur tricyclique. Plus rarement apparaissent des attaques de panique, une confusion mentale ou bien une arythmie cardiaque. La plupart des antidépresseurs sont susceptibles d'induire un syndrome de sevrage. Les facteurs de risque d'apparition de ce syndrome ne sont pas précisément déterminés. Il semble néanmoins qu'un arrêt brutal d'un traitement comportant des doses élevees d'un antidépresseur à fort potentiel anticholinergique expose plus particulièrement aux signes de sevrage. Les traitements du sevrage proposés sont la reprise de l'antidépresseur ou bien la prescription de dérivés atropiniques. La prévention des signes de sevrage repose sur une diminution progressive des doses d'antidépresseurs. La pathogénie du trouble est une hyperactivité cholinergique ou une hyperstimulation noradrénergique. Enfin, les conséquences pratiques du syndrome de sevrage sont évoquées.
Article original
Une voie de recherche en psychopathologie quantitative: présentation des travaux de P. Bech
- O. Chambon, P. Cialdella, M. Marie-Cardine, J.L. Terra
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 133-138
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Les travaux de P. Bech sont principalement axés vers l’amélioration des qualités psychométriques des échelles d’évaluation psychiatrique déjá existantes. Dans ce but, P. Bech propose plusieurs techniques:
– la plus importante, résidant dans l’utilisation du modéle logistique de Rasch: le modéle de Rasch permet de s’assurer, á l’encontre de l’analyse factorielle, de la valeur d’une somme de notes d’item en vue de la mesure d’une dimension. La position (paramétre) des item sur la dimension est estimée indépendamment de la population, et les estimations sont donc théoriquement absolues. Par conséquent, si le modéle est bien adapté, les paramétres d’un item doivent rester stables, quelles que soient les caratéristiques de l’échantillon (sexe, age, diagnostic par exemple). De surcroît, le test d’ajustement du modéle de Rasch permet une vérification de l’unidimensionnalité de l’échelle;
– l’introduction, pour tous les degrés d’un item, d’une définition opérationnelle précise;
– et enfin, la recommandation de regrouper les scores globaux d’une échelle en un nombre restreint de catégories.
Bech propose également que plusieurs échelles ainsi remaniées soient réunies au sein d’un inventaire de psychopathologie générale qui posséderait plusieurs avantages, dont celui de dimensions mieux individualisées, sur les inventaires classiques.
Original article
Monitoring of tricyclic antidepressant plasma levels and clinical response: a review of the literature. Part II
- I.R. De Oliveira, P.A.S. Do Prado-Lima, B. Samuel-Lajeunesse
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 81-90
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Part II of this paper contains some general considerations on tricyclic antidepressant (TCA) monitoring. Long-term assessment of TCA plasma levels is advised by the few existent studies, although each of these focusses on different aspects. Cardiovascular and central nervous system toxicity is reviewed as well as pharmacokinetics and the importance of protein binding. Some consideration is also given to their use in elderly patients. The authors conclude that although available data support its usefulness in many situations, routine measurement of TCA levels is not warranted.
Editorial
Editorial
- Pr L. Singer
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 255-256
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Article original
Epidémiologie de l'anxiété dans la population générale française
- P. Pichot, D. Wildlöcher, J.C. Pull
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 257-266
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Mille trois sujets, constituant un échantillon absolument représentatif de la population générale française en ce qui concerne le sexe, l'âge, le niveau socio-économique et le lieu de résidence, ont été examinés avec 3 inventaires d'auto-estimation mesurant le niveau d'anxiété éprouvée (questionnaire HSCL, items d'anxiété), l'inhibition anxieuse éprouvée (WP2) et la symptomatologie dépressive ressentie (QD2A). Une analyse factorielle a confirmé que la HSCL et la WP2 mesurent la même dimension générale d'anxiété alors que le QD2A mesure une dimension indépendante de dépression. Les résultats moyens à la HSCL et à la WP2 sont significativement plus élevés pour les femmes que pour les hommes. Les résultats de 2 sous-échantillons, de chacun 152 sujets, appariés avec précision en ce qui concerne l' âge et le sexe, mais différant par le niveau socio-économique, ont montré l'existence de niveaux d'anxiété plus élevés dans le sous-groupe de niveau socio-économique plus bas, la différence étant significative pour la HSCL. Dans l'échantillon total, une analyse de variance n'a mis en évidence aucun effet de l'âge sur les notes moyennes à la HSCL, mais un effet sur les notes à la WP2, lié au fait que les sujets de 65 ans et plus ont des notes plus élevées. Comme le niveau d'anxiété tend à être élevé chez les sujets présentant une symptomatologie dépressive, il a été décidé d'éliminer ceux dont la note au QD2A était de 7 ou plus, des études antérieures ayant montré que le seuil 6/7 fournit la discrimination optimale entre sujets déprimés et sujets non déprimés. Le pourcentage de sujets «déprimés» éliminés est significativement plus élevé dans les groupes d'âge plus avancé. Dans le sous-échantillon restant de sujets «non déprimés», il n'existe aucune relation entre l'anxiété et l'âge, tant pour la HSCL que pour le WP2.
Revue
Génétique épidémiologique de la schizophrénie. Données récentes et stratégies de recherche
- D. Campion
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 139-150
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Les études épidemiologiques ont mis en évidence une agrégation familiale de la schizophrénie et ont permis de préciser l’étendue du spectre (cf. Tableaux I et II).
Cependant, ces résultats n’impliquent pas automatiquement l’existence d’une composante génétique dans le déterminisme de la maladie. Pour établir la présence de cette composante, on utilise les analyses de ségrégation, de linkage et d’association. Les études de ségrégation, bien qu’elles souffrent de nombreuses limitations, sont plutôt en faveur d’une transmission polygénique avec effet de seuil. Les études de linkage utilisant la méthode des Lod Scores sont encore rares et, comme dans toutes les maladies oú le mode de transmission n’est pas connu, leur emploi pose des problémes méthodologiques complexes. Il semble toutefois que si la détermination de la distance entre le géne pathologique et le marqueur utilisé est sensible á des erreurs sur les paramétres caractérisant le locus de susceptibilité, on ne puisse conclure á un faux linkage á partir de données erronées. Pour effectuer un test de linkage, on peut également employer la méthode des germains malades (Affected Sib Pair), qui, bien que moins puissante, offre des avantages lorsque le mode de transmission de la maladie est mal connu. Enfin, l’interêt d’une étude d’association en utilisant des polymorphismes de restriction au voisinage de génes candidats est souligné. De toute évidence, ces différentes approches devront être combinées dans la recherche des facteurs génétiques prédisposant á la schizophrénie.
Article original
Différenciation des psychoses hallucinatoires chroniques et des psychoses dissociatives à partir du test de Rorschach
- P. Robert, E. Ellul, J.P. Vernet, J. Desportes, C. Lecleire, E. Mollo, G. Darcourt
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 91-97
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Depuis les travaux de G. Ballet, la psychose hallucinatoire chronique est un tableau clinique classique de la nosographie française. Ce trouble existe dans les pays anglo-saxons sous d'autres noms. Ainsi, la schizophrénie type paranoïde du DSM III-R correspond à notre description de la PHC. Le but de cette étude est d'apprécier l'existence d'une possible différence structurale entre PHC et les troubles schizophréniques caractérisés par la dissociation et les troubles du cours de la pensée.
Deux groupes de 14 sujets, appareillés selon le sexe, présentant soit une PHC soit un trouble schizophrénique selon les critères empiriques français ont été comparés par l'intermédiaire de la passation du test de personnalité de Rorschach.
L’analyse des résultats indique que le groupe des PHC présente un meilleur fonctionnement cognitif et surtout une Plus grande conservation des liens avec la réalité extérieure. Cette constatation se traduit dans le groupe des PHC par un pourcentage de bonnes formes (74,5%) identique à celui observé dans une population de sujets sains (75%), alors que ce même pourcentage est effondré dans le groupe des schizophrénies (52,1%). Par ailleurs, la comparaison des critères empiriques français et des critères diagnostiques du DSM III-R indique que les PHC correspondent, dans 8 cas sur 14, aux schizophrénies paranoïdes et, dans 6 cas sur 14, aux troubles schizo-affectifs.
Utilisation du DSM III en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
- M.F. Le Heuzey, O. Halfon, N. Crepin, P. Betolaud, M. Dugas
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 13-21
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- Article
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Le DSM III, qui est un système nosologique définissant des catégories diagnostiques psychiatriques, a été peu utilisé chez l’enfant et l’adolescent. En effet, les troubles psychiatriques de l’enfant ont longtemps été ignorés, leur abord étant essentiellement pédagogique. De plus, la définition du normal et du pathologique est difficile chez l’enfant, qui est un sujet en évolution. Le principe du DSM III chez l’enfant et l’adolescent est le même que chez l’adulte. Les diagnostics se retrouvent sur deux axes. Si le DSM III a une section séparée pour les diagnostics spécifiques à l’enfant et à l’adolescent, beaucoup d’enfants sont concernés par des diagnostics figurant a la partie adulte du DSM III, et réciproquement. Notre étude a porté sur 894 enfants et adolescents hospitalisés ou examinés en journée d’observation pendant 2 ans dans le Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Hérold à Paris. Les diagnostics ont été portés en fonction des directives du DSM III au cours d’une cotation collective non aveugle, réalisée par les médecins seniors du service, réunis une fois par semaine. Nos 894 sujets se répartissent en 560 sujets de moins de 13 ans et 334 sujets de 13 ans ou plus. La population comporte 551 garçons et 343 filles. La prédominance masculine est nette pour les moins de 13 ans, alors qu’après 13 ans le nombre de garçons et de filles est équivalent. Un diagnostic DSM III soit sur l’axe I, soit sur l’axe II a été possible dans 97% des cas. Les diagnostics les plus représentés sur l’axe I chez les moins de 13 ans sont le retard mental et les troubles avec manifestations physiques, surtout chez les garçons; chez les plus de 13 ans, ce sont les troubles affectifs et les troubles de l’alimentation, surtout chez les filles. Sur l’axe II, il faut souligner la rareté des troubles de la personnalité, alors que les troubles spécifiques du développement sont nombreux, en particulier chez les moins de 13 ans. Sur l’axe III, environ 20% de notre population présente un problème physique intervenant dans sa pathologie psychiatrique. Sur l’axe IV, on constate qu’il n’y a pas de différence de sévérité de stress dans les 2 groupes d’âges considérés: en revanche, les filles ont des stress plus marqués que les garçons. Sur I axe V, les plus de 13 ans fonctionnent plus mal que les moins de 13 ans. Les résultats de notre étude confirment les autres études en ce qui concerne le sex ratio. En revanche, chez les moins de 13 ans, nous avons beaucoup plus porté de diagnostic de retard mental et de trouble global du développement qu’Anderson, par exemple, et nous constatons moins de troubles des conduites et de déficit de l’attention que dans d'autres études, américaines notamment. De plus, chez les plus de 13 ans, nous comptons beaucoup moins de schizophrènes que Strober. Cette discordance peut être expliquée par le fait que nous ne portons qu’avec grande précaution le diagnostic de schizophrénie chez un adolescent. L'utilisation du DSM III dans un service de pédo-psychiatrie oblige à un minimum de rigueur et de cohérence, permet de pouvoir entreprendre des études de recherche clinique comparable avec d’autres centres. Son principal défaut est le problème de la validité de certaines de ces catégories diagnostiques chez l’enfant et chez l’adolescent due à l’absence de toute référence technique. On peut se demander si le DSM III a actuellement le statut d’une nosographie.
Original article
A behavioral typology of hypertensive out-patients followed up in general practice
- S.M. Consoli, M.E. Safar
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 347-355
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2275 hypertensive patients consulting their usual general practitioner were analyzed using a specifically designed questionnaire. Sixty-two percent of the subjects were already treated and 38% were untreated prior to inclusion in the study. The data, collected during the usual medical consultation, included several questions answered by the physician concerning the patient's psychological status as well as a series of behavioural scales. The aim of this study was to describe a small number of different and homogeneous psychological patterns rather than a unique profile of hypertensive out-patients. Four types were thus defined using a statistical clustering procedure and were designated as ‘everything is OK”, “hyper-reactive”, “depressed”, and “dynamic-competitive”, representing respectively 43%, 33%, 10% and 14% of the population studied. The first type consists of patients who do not express subjective complaints and claim to have no conflicts, but who have difficulty adjusting to environmental changes. The second type is characterized by emotionally unstable individuals who are easily overwhelmed by their difficulties. The third type corresponds to pessimistic subjects, still affected by previous painful life events. Finally, the fourth type, close to coronary-prone type A behaviour, is composed of subjects whose aggression is channelled into social competition. The distribution of hypertensives amongst these 4 types is the same whether previously treated or not. Under treatment throughout the 6 months’ follow-up, the evolution of mean systolic blood pressure (SUP) and of mean diastolic blood pressure (DBP) was similar in the 4 types, although the second type showed the highest SBP during this period. Second and third type subjects more frequently reported the classical symptoms of hypertension. First and third type subjects reported more side-effects with antihypertensive treatment. Each type's vulnerability to stress is discussed from a psychosomatic viewpoint of essential hypertension. This study provides evidence that several behavioural patterns can be described amongst hypertensive patients. Knowledge of these patterns may be very useful in clinical practice to manage the Patient-physician relationship, and to increase patient compliance with antihypertensive therapy.
Article original
La recherche d’une mesure unidimensionnelle de la dépression: à propos de l’échelle de dépression de Hamilton
- P. Cialdella, O. Chambon, J.P. Boissel, E. Ravet-Cialdella
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 203-210
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- Article
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L’utilisation du score global d’une échelle d’évaluation suppose l’unidimensionnalité de l’instrument, avantage censé permettre une plus grande puissance des tests statistiques. Classiquement, la vérification de cette propriété reposait sur l’isolement par l’analyse factorielle d’un facteur général, en rapport avec le pourcentage de variance extraite, mais aucun critère de choix du nombre de facteurs n’a été universellement accepté. De plus, les résultats d’une analyse donnée sont très dépendants des caractéristiques de l’échantillon, et non généralisables. Les récentes théories du trait latent, dont la plus connue est le modèle de Rasch (1960) preséntent l’avantage d’estimer la position des items sur une dimension (Fig. 1) indépendamment des caractéristiques (par exemple, diagnostiques) de l’échantillon et de procurer un test d’ajustement du modèle donnant un indice d’unidimensionnalité. La revue des analyses factorielles de l’échelle de dépression de Hamilton (HDS, 1960) montre qu’aucune étude n’a permis d’isoler un facteur général de dépression, qui autoriserait l’usage du score global de la HDS comme mesure de l’intensité de la dépression. Plus grave, les structures factorielles sont apparues comme généralement instables. En utilisant le modèle de Rasch, Bech a pu constater que 6 items extraits de la HDS remplissaient les critères d’unidimensionnalité, mais non l’échelle totale. Ces 6 items composent dorénavant une partie de la Bech-Rafaelsen Melancholia Scale (BRMES), dont l’unidimensionnalité a été récemment vérifiée par Maier & Philipp (1985), au sens du modèle de Rasch. L’analyse factorielle et le modèle de Rasch convergent donc vers la conclusion que l’utilisation du score global de la HDS ne se justifie plus, mais le modèle de Rasch semble appuyer la validite de la note globale de la BRMES comme mesure stable de la sévérité de la dépression.
Les limites de validité des scores dimensionnels de la Hopkins Symptom Checklist : à propos d’une analyse en composantes principales sur 457 femmes
- P. Cialdella, F. Munoz, N. Mamelle
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 211-220
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- Article
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La Hopkins Symptom Checklist-58 ou HSCL-58 (Derogatis et al., 1974) est un autoquestionnaire de 58 items largement employé au cours des essais de psychotropes et en épidémiologie psychiatrique pour l’évaluation des troubles névrotiques et affectifs. Cet instrument permet des scores sur 5 dimensions définies sur des bases théoriques et empiriques (analyses factorielles), dont la validité repose sur la stabilité de la structure factorielle au sein de différents échantillons. Or, la plupart des analyses factorielles de la HSCL-58 ont concerné des groupes de patients recrutés dans des centres de soin (groupes cliniques). Il importait donc de vérifier la stabilité factorielle sur des sujets névrotiques provenant d’une population tout-venant (groupes subcliniques).
Au cours d’une enquête épidémiologique sur les facteurs de risque de prématurité (Mamelle et al., 1987), menée dans 4 maternités de Lyon, 1 643 femmes enceintes de 6 mois avaient rempli un questionnaire psychopathologique comprenant 45 items extraits de la HSCL (la plupart des items manquants par rapport à la HSCL-58 n’appartenaient à aucune des 5 dimensions). Les évaluations d’avant-grossesse ont été utilisées pour définir un groupe ≪subclinique≫, en sélectionnant les femmes qui avaient obtenu les scores totaux à la HSCL (45 items) les plus élevés, ce score procurant une estimation de gravité névrotique. Le seuil de gravité ne pouvant être qu’arbitraire, nous avons décidé de retenir un ratio nombre de sujets/nombre de variables égal à 10. Au total, 457 femmes (27,8% de l’échantillon initial) ont été considérées dans l’analyse. Pour nous assurer de la proximité de ce groupe ≪subclinique≫ d’avec les groupes ≪cliniques≫, nous avons comparé les notes moyennes des items d’anxiété et de dépression de notre échantillon avant et après sélection, avec celles de 3 groupes décrits par Derogatis et al. (1974) : 2 groupes cliniques, un de patients névrotiques anxieux, un autre de déprimés névrotiques, et un troisième groupe de sujets normaux, représentatif de la population d’Oackland. Une analyse en composantes principales avec rotation varimax assortie d’une méthode de choix du nombre de facteurs décrite par Comrey (1978) a été utilisée. Les notes moyennes des items d’anxiété et de dépression de notre groupe ≪subclinique≫ de 457 femmes se sont révélées proches de celles des névrotiques anxieux de Derogatis, mais plus faibles que celles des déprimés névrotiques, et plus élevées que celles des sujets normaux (Tableau I). Une solution à 4 facteurs est apparue la meilleure: ≪vulnérabilité≫, ≪somatisation≫, ≪tension≫, et ≪troubles cognitifs≫ (Tableau II). Deux facteurs (somatisation et troubles cognitifs) reproduisent de près la structure attendue, le facteur vulnérabilité étant proche d’un facteur dépression, mais les items de sensitivité et d’anxiété n’ont pas formé les facteurs espérés.
Nos résultats confirment donc les données de la littérature concernant la stabilité relative des dimensions somatisation et obsession (ou plutôt troubles cognitifs), et l’instabilité des dimensions anxiété et sensitivité, le cas de la dépression étant intermédiaire. Il semble, en conclusion, que les scores dimensionnels de la HSCL-58 ne présentent pas une validité suffisante pour être employés dans les groupes subcliniques.
Original article
Patterns of care in Italian psychiatric services and psychosocial outcome of schizophrenic patients. A three-year prospective study
- D. Kemali, M. Maj, B. Carpiniello, R.D. Giurazza, M. Impagnatiello, D. Lojacono, P. Martini, G. Morandini
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 23-31
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- Article
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141 patients with an ICD-9 diagnosis of schizophrenic psychosis were followed up prospectively for 3 years in 7 Italian centres, representative of the different degrees of application of the psychiatric reform law (Law 180) passed in 1978. It was agreed that each centre would treat the patients according to its routine, and that all contacts with the patients and each intervention performed would be carefully recorded in an ad hoc schedule. The baseline evaluation of psychosocial adjustment was performed by the Disability Assessment Schedule (DAS), and this assessment was then repeated every 6 months during the follow-up period. At the end of this period, the rating on the DAS section 5 was taken as a global measure of patients’ psychosocial outcome. On a stepwise logistic regression analysis, 2 variables were found to be significantly predictive of psychosocial outcome, that is the use of social and/or vocational skills training (associated with a favourable outcome) and the number of days/year of full hospitalization (associated with a poor outcome). Trieste and Arezzo were the only centres in which a significant improvement of the score on some DAS subscales (namely, “occupational role, interest” and “social withdrawal”) was detected. In the whole patient sample, the difference between the final and the baseline score on these subscales correlated significantly with the number/year of outpatient contacts and of home visits. These findings confirm the favourable impact of the community-oriented care provided in some Italian centres on the Psychosocial outcome of schizophrenic patients.
Problems in the classification of anxiety disorders
- J.J. López-Ibor, Jr
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 99-105
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The classification of neurotic disorders still remains an unresolved problem. It has even been argued that there is no necessity to classify such unspecific reaction modes. Nevertheless, modern clinical research and new treatments both suggest and require that distinctions be made in the realm of neurotic disorders. DSM-III has paved the way for classifications based on symptoms, a trend present in DSM-IV and ICD-10 (Table I) drafts. However, the history of those disorders becomes blurred with this approach, and certain questions arise; for instance, what the relationship is between childhood separation anxiety and panic attacks in the adult, or between the latter and agoraphobia, or between childhood separation anxiety and major depression. Some longitudinal data, including that included in the present paper (Tables II—V), suggest a close relationship between these disorders, which is very much in contrast with what occurs in generalized anxiety disorders. Both patients with panic disorder and those suffering from general anxiety disorder tend to become chronic somatizers with advancing age, as is shown in the data presented in this paper.
The Symptom Check-List 90R (SCL-90R) in a French general psychiatric 708 outpatient sample: is there a factor structure?
- P. Pariente, J. P. Lepine, J.P. Boulenger, E. Zarifian, T. Lemperiere, J. Lellouch
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 151-157
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- Article
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During a French study on anxiety disorders, 708 outpatients seen in general psychiatric settings answered the French version of the SCL-90 R (Symptom Check-List 90-Revised) as a self-report check-list of complaints. A principal component analysis followed by screenplot examination and Varimax rotation yielded an 11-factor solution explaining 47.5% of total variance. These orthogonal factors each have at least 3 items whose loadings are above 0.4 and are all clinically significant. After replication on split-half samples, the 3 main factors (Depression, Somatization, Panic-Agoraphobia) proved to be stable. These results are compared to those from other international studies.
Revue
Les stéréotypies
- P. Mathis, A. Feline
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 357-367
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- Article
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Les différentes conceptions des stéréotypies sont passées en revue: celles des auteurs allemands, français et plus récemment celles du DSM-III R. Sur le plan descriptif, les stéréotypies de mouvement, de posture, du langage Parlé et écrit, des pensées et des hallucinations sont analysées en détail ainsi que leurs caractéristiques associées. Le rôle physiologique et développemental des stéréotypies chez l'enfant, leur valeur de défense lors de situations de tension ou face à la complexité de l'environnement, leur vertu compensatrice en l'absence de stimulation sensorielle sont soulignés. Chez les schizophrènes, 2 études font état de prévalence de 11 et 26% ; leur valeur pronostique est étudiée; la Présence de mouvements anormaux chez les schizophrènes est corrélée à un âge de début de la maladic plus précoce et un pronostic plus sombre. Chez l'enfant, la cécité congénitale, le retard mental et l'autisme sont les causes principales des stéréotypies pathologiques; le lien entre stéréotypies et conduite automutilatoires est discuté. Chez le dément, jusqu’à 77% du temps serait consacré à des activités stéréotypées. Enfin, l'aspect biochimique est envisagé; le modèle amphétaminique met en évidence le rôle de la dopamine dans la genèse des mouvements stéréotypés; néanmoins d'autres neurotransmetteurs semblent impliqués: acétylcholine, sérotonine, GABA, peptides opiacés.
Original article
Anxiety and depressive disorders in a French population: methodology and preliminary results
- J. P. Lepine, J. Lellouch, A. Lovell, M. Teherani, C. Ha, M.H. Verdier-Taillefer, N. Rambourg, T. Lemperiere
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 267-274
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- Article
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Preliminary results of an epidemiological study in the general population of a small town near Paris are presented. This study investigates the prevalence of depressive and anxiety states and the risk factors associated with these disorders. The study methodology is reported in detail, especially the instruments chosen (some sections of the DIS/CIDI, questionnaires on social support, life events and self-rating questionnaires). Anxiety and depressive disorders are frequent in this population: life-time prevalence of Panic Disorder in men amounted to 2.3% and in women 3.1%, Generalised Anxiety Disorder in men 5.4% and in women 13.4%, Major Depressive Episode in men 8.5% and in women 21.9%. Panic Disorder is assessed with regard to different definitions and criteria (DSM III, DSM III-R). A wide difference in results is found according to the criteria used. Specifically, when anticipatory anxiety is taken into account, this increases the frequency rate of Panic Disorder. A significant comorbidity is found between anxiety and depressive disorders.
Affective diseases–their course in a longitudinal perspective: the Lundby Study
- O. Hagnell
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 275-285
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- Article
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To gain an impression of the course of affective diseases such as Anxiety and Depression in a longitudinal perspective, information was taken from the Lundby Study, Sweden. This is an epidemiological, longitudinal and prospective study of an entire population followed up over 25 years. The first prevalence study was undertaken by Essen-Möller et al. who in 1947 examined every person registered in a geographically delimited area, Lundby, in southern Sweden. They personally interviewed and described every single individual of the 2 550 inhabitants. They were as interested in healthy as in sick people. This is important, since many persons do not consult a psychiatrist, or even another doctor, for their suffering. In this way, the examining psychiatrists saw the whole panorama of mental disease. In 1957 Hagnell carried out a reinvestigation of the same people wherever they then lived, and in 1972 Hagnell and Öjesjö performed a third examination of all the probands of the 1947 cohort. On all three occasions the drop-out rate was negligible: a few percent only. Each time additional information was collected from various outside sources of relevance.
Anxiety and Depression are common diseases. Within the Lundby Study single episodes as well as relapses into the same or another mental illness are described. During the 25-year period, the total number of registered spells of Anxiety was 215 (79 for men and 136 for women), while the number of spells of Depression was 516 (189 for men and 327 for women).
The cumulative probability of contracting an affective illness at least once in a lifetime (lifetime risk) was for “Anxiety proper” in men 2.6 and in women 6.1 percent; for “Anxiety plus other psychiatric symptoms” in men 8.6 and in women 16.8 percent; for “Depression proper” in men 6.8 and in women 15.5 percent; for “Depression plus other psychiatric symptoms” in men 17.3 and in women 32.1 percent.
We found that in “Anxiety proper” relapses, the subsequent episodes contain more complicated syndromes along with the anxiety state. “Anxiety plus other psychiatric symptoms” seems to be a diagnosis that includes many symptoms which, if relapses occur, may develop into various other syndromes.
Many of those who have an initial episode of Depression proper remain within to this diagnosis if they relapse. “Depression plus other psychiatric symptoms”, on the other hand, mostly relapses into other mental diagnoses. It thus seems to be a prodromal syndrome to other mental illnesses.
Anamnestic similarities in bulimic inpatients with and without a history of anorexia nervosa
- S. Bossert, R. Laessle, M. Junker
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- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 107-110
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The significance of a history of anorexia nervosa as regards the diagnosis and treatment outcome for bulimia is unclear. In a retrospective analysis of medical records of 59 inpatients with bulimia (DSM-III), variables related to personal and psychiatric family history did not reveal any differences in bulimics subtyped according to previous anorexia nervosa as defined in the criteria of Russell (1979). These anamnestic data support the results of studies indicating that no specific clinical and outcome variables are correlated with a history of anorexia nervosa in bulimia. The lower body weight and longer duration of bulimia found in bulimic inpatients with a history of anorexia nervosa, however, should be further examined.