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Approches théoriques de la demande de monnaie

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Le problème d’une demande de monnaie n’est pas toujours explicitement envisagé dans les préoccupations contemporaines. Il apparaît cependant, sous des vocables et dans des contextes différents, comme un point fondamental des explications économiques. Il s’accommode des présentations conceptuelles les plus diverses: équation de Cambridge, encaisse désirée, préférence pour la liquidité; il n’apparaît parfois que comme un simple élément « irrationnel » cause des battements constatés mais inexpliqués, dans les effets des décisions des autorités monétaires. Cependant, il a sa place dans toute théorie dès qu’elle s’axe sur l’acte de l’homme et se soucie d’insérer la monnaie dans l’unité de son système. Concevoir une demande effectivement agissante, c’est, en effet, donner aux réactions humaines une valeur prépondérante, échapper ainsi au déterminisme. Porter cette demande sur la monnaie comme sur n’importe quel bien ou service, c’est insérer cette monnaie dans une synthèse explicative. La conjonction de ces préoccupations conduit inévitablement à aborder le problème.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1955

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References

page 555 note (1) Une étude détaillée de cette notion est faite dans l’article de L. Duquesne de la Vineiae, Note sur la théorie monétaire et le problème des influences monétaires sur le taux d’intérêt. Bulletin de l’I. R. E. S. févr. 1952.

page 555 note (2) L. Walras, Etudes d’économie politique appliquée, Paris, 1936, p. 98.

page 556 note (1) L. Walras, Eléments d’économie politique pure, 4e éd., Paris, 1952, p. 305.

page 557 note (1) L. Walras, Op. cit., Paris, 1952, p. 370.

page 559 note (1) Ch. Rist, Histoire des doctrines relatives au crédit et à la monnaie, Paris, Sirey, 1938, p. 323.

page 559 note (2) I. Fisher, Le pouvoir d’achat de la monnaie, Paris, 1926, p. 28.

page 559 note (3) I. Fisher, Op, cit., p. 31.

page 559 note (4) Ceci est vrai sur le plan logique: plus le public désire détenir de monnaie moins celle-ci circule et vice-versa. C’est vrai aussi, sur un plan purement formel, si on rapproche les signes mathématiques: ce qui indique une variation en sens contraire de H et de V.

page 560 note (1) Pour l’analyse de la théorie quantitative, cfr notamment I. Fisher, Op. cit.; A. Marget, Theory of Prices, New-York, 1938; R. G. Hawtrey, La circulation monétaire et le crédit, traduction française, Paris, 1935, pp. 41 et sv.

page 560 note (2) J. M. Keynes, Théorie générale, Traduction française par J. de Largentaye, Paris, 1949, notamment pp. 180–262.

F. Modigliani, Liquidity preference and theory of interest and money, Readings in Monetary Theory, Londres, 1952, pp. 186–239.

K. K. Kurihara, Post Keynesian Economics. Rutgers University Press, New-Jersey, 1954, pp. 3–155.

page 561 note (1) R. MossÉ, La monnaie, Collection Bilans, Paris, 1950, p. 75.

page 565 note (1) L. Walras, Abrégé des éléments d’économie politique pure, Paris, 1938, p. 270.

A. Marshall, Money, Credit and Commerce, Londres, 1923, p. 38.

(1) Th. Tooke, Thoughts and Details on the High and Low Prices, Londres, 1824, pp. 63 et sv.

R. G. Hawtrey, Op. cit., pp. 57 et sv.

A. C. Pigou, Essays in Applied Economics, Londres, 1923, pp. 174 et sv.

page 567 note (2) J. M. Keynes, Théorie générale, traduction J. de Largentaye, Paris, 1949, pp. 180 et sv.

page 568 note (1) J. M. Keynes, Théorie générale, traduction de J. de Largentaye, Paris, 1949, pp. 180 et sv.

page 569 note (1) cf. J. M. Keynes, Théorie générale, p. 108.

page 569 note (2) cf. notamment: le souci de se constituer une réserve, de bénéficier d’intérêt et de plus-value, de s’assurer une masse de manœuvre pour des desseins spéculatifs et commerciaux (cf. p. 125).

page 570 note (1) Keynes se rapproche davantage encore de cette notion dans un article publié ultérieurement. Il y élargit l’alternative monnaie-créances, en une option monnaie-créances-biens capitaux, et insère ainsi une première catégorie de biens dans le cadre du choix monétaire. (J. M. Keynes, The General Theory, Harris, The New Economics, New-York, 1947, pp. 181–193).

page 572 note (1) A. C. Pigou, Essays in Applied Economics, Londres, 1923, pp. 174 et sv.

page 573 note (1) Patinkin, Relative prices, Say’s law and the demand for money Econometrica, 1948, pp. 135–154.

Patinkin, The indeterminacy of absolute prices in classical economic theory. Econometrica, 1949, pp. 1–27.

Cecil G. Philips, A note on Patinkin’s relative prices, Econometrica, 1950, pp. 25–27.

Braddock Hickman, The determinacy of absolute prices in classical economic theory, Ibidem, pp. 9–21.

W. Leontief, The consistency of the classical theory of money and prices, Ibidem, pp. 21–25.

Patinkin, The invalidity of classical monetary theory, Econometrica, 1951, pp. 134–153.

K. BrÜnner, Inconsistency and indeterminacy in classical economics, Ibidem, pp. 152–173.

Patinkin, Reconsideration of the general equilibrium theory of money, Review of Economic Studies, 1950–1951, pp. 42–62.

Patinkin, Further considerations of the general equilibrium theory of money, Review of Economic Studies, 1951–1952, pp. 186–196.

page 575 note (1) La. réaction sur le niveau général des prix n’est pas nécessairement immédiate. Kn effet, une insertion de monnaie nouvelle dans une partie déterminée du système, provoque d’abord une modification de la demande de ceux-là seuls qui, les premiers, reçoivent l’impact monétaire. La préférence pour la monnaie, à ce stade, se marque par rapport aux autres biens physiques que ces premiers détenteurs achètent normalement, et non pas immédiatement par rapport à tous les biens de l’ensemble du système. La monnaie pénètre alors de plus en plus dans d’autres compartiments, la préférence pour la monnaie s’exprime par rapport à des biens dont le nombre va croissant. Finalement, — et sur le plan de l’équilibre — l’ensemble des biens est impliqué dans le choix; c’est le niveau général des prix qui réagit.

page 578 note (1) cf. A. Marshall, Money, Credit and Commerce, Londres, 1923, p. 46.

page 580 note (1) B.W. Anderson, The Value of Money, New-York, 1936, p. 417.

L. Baudin, La monnaie et la formation des prix, 2e édition, Paris, 1947, p. 5 et p. 367.

page 582 note (1) La dichotomie abordée par la controverse de Patinkin, trouve ainsi un double élément de solution:

– négativement d’abord, l’incohérence du concept « monnaie indifférente » est apparue grâce à la distinction signes monétaires-pouvoir d’achat.

– positivement ensuite, l’analyse de la nature de la monnaie a rattaché celle-ci à l’ensemble du système, sans pourtant l’identifier à aucun autre bien ou service.

page 583 note (1) L. H. Dupriez, Mouvements économiques généraux, Louvain, 1951, t. II, p. 404.

page 593 note (1) Cette conclusion se rapproche de l’analyse de la théorie quantitative en conditions de sous-emploi (Bulletin I. R. E. S., févr. 1951) MM. Dupriez et Lissowski y dégagent, en effet, les hypothèses implicites de plein emploi, sous-jacentes à l’expression fisherienne de la théorie quantitative.