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La politique monétaire en présence de circuits financiers cloisonnés

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Le cloisonnement des circuits financiers est un phénomène largement répandu dans le monde, auquel peu de pays d'Europe occidentale ont échappé. Nous entendons par là l'existence de groupes d'intermédiaires financiers dont les opérations actives sont orientées exclusivement, ou de façon prépondérante, vers le financement de secteurs déterminés — tels que, par exemple, la construction immobilière, l'Ètat, l'agriculture, une industrie spécifique ou les pouvoirs publics subordonnés, — alors que, dans leurs opérations passives, ils émettent un type d'actif financier qui n'est qu'en concurrence imparfaite avec les autres actifs financiers. Pour les besoins de notre analyse, il importe peu que ce double cloisonnement provienne des décisions du législateur, de procédures administratives ou simplement d'une tradition bien ancrée dans la gestion des institutions.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1967 

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References

(1) Cette hypothe apparaîtra bien plus «réaliste» au lecteur s’il substitue «caisses d’épargne et «caisses hypothécaires» à «IFNM».

(2) Même en théorie, ceci est plus difficile qu’on ne le croirait de prime abord. Si les autorités réglaient l’émission monétaire de telle façon que le crédit bancaire additionnel compense exactement le déficit de financement ex ante de l’industrie manufacturière, il s’ensuivrait une augmentation des investissements de cette industrie. En effet, l’augmentation du stock monétaire qui en résulterait inciterait les ménages à acheter des obligations additionnelles, ce qui entraînerait, en fin de compte, un relèvement des investissements dans l’industrie manufacturière. Par conséquent, la création de monnaie additionnelle devrait être de toute manière inférieure au déficit de financement ex ante de l’industrie manufacturière. Le «combien» dépend de facteurs tels que les préférences des ménages en matière de la structure de leurs actifs financiers et de l’élasticité des investissements de l’industrie manufacturière par rapport à la variation du taux d’intérêt. L’estimation de ces facteurs est singulièrement difficile en pratique.

(3) Le lecteur se rend compte que nous ne traitons ici que de deux mesures de dé-cloisonnement qui s’imposent pour parer aux distorsions provoquées par notre hypothèse de départ. Si le déficit de financement avait surgi dans le secteur de la construction, deux autres mesures de dé-cloisonnement s’imposeraient : l’émission de monnaie par les intermédiaires financiers non monétaires et la prise en portefeuille de E 2 par les banques. Ces quatre mesures, pratiquées simultanément, auraient pour effet d’effacer la ligne de démarcation entre banques et intermédiaires financiers non monétaires. Elles aboutiraient à la création d’intermédiaires financiers à vocation universelle.

(4) Cf. en particulier:

  1. Gurley, J.G. et Shaw, E.S., Money in a Theory of Finance, The Brookings Institution, Washington, 1960;Google Scholar

  2. Patinkin, Don, Financial Intermediaries and Monetary Theory, The American Economie Review, 1961;Google Scholar

  3. Rose, H.B., Another Look at Liquidity, The Banker, mars 1960;Google Scholar

  4. Lamfalussy, A., Money Substitutes and Monetary Policy, The Banker, janvier 1961.Google Scholar