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L’endogénéité de la monnaie chez Keynes (*)
Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
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1. La Monnaie Endogene est Absente de la « Theorie Generale »
I1 est souvent difficile de donner des étiquettes qui aient un sens. Ainsi, il a souvent été reproché aux économistes dits post-keynésiens de formuler des concepts qui ne découlent pas de l’analyse de Keynes. Ils lui auraient même attribué des idées contraires à celles qu’il avait explicitement présentées.
Récemment, des économistes de l’école post-keynésienne (Kaldor [1970, 19821, Moore [1979, 1985]) ont cherché à différencier clairement leur analyse de la monnaie des analyses monétaires néo-classiques ou monétaristes. Pour ces auteurs post-keynésiens, la monnaie est endogène. Elle résulte des décisions de demande de crédits des entreprises. C’est ce que Paul Davidson [1972, p. 226] appelle le processus générateur de revenus. Evidemment, même sans accroissement du revenu, il peut y avoir accroissement du stock de monnaie, par des opérations d’open-market associées à des effets de portefeuille. Mais dans une économie historiquement dynamique, ce processus est tout à fait secondaire [Cramp 1971, p. 651].
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 52 , Issue 1 , March 1986 , pp. 67 - 84
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1986
Footnotes
Professeur adjoint au département de Science économique de l’Université d’ottawa.
Je veux remercier tout particulièrement l’un des deux lecteurs anonymes de la revue, lequel par ses nombreux commentaires m’a permis d’améliorer le texte et d’éviter de nombreuses erreurs. S’il en reste, j’en suis naturellement seul responsable.
References
REFERENCES
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- Cited by