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L'expérience des coefficients de réserve monétaire aux États-Unis

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Après la récente instauration en Belgique d'un coefficient de réserve monétaire et sa mise en application au mois d'août dernier, il peut être intéressant de se pencher sur l'expérience américaine, dont s'inspire d'ailleurs directement le règlement de la Commission bancaire du 21 décembre 1961, pour analyser le fonctionnement de l'institution, sa portée, son efficacité, ses limites.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1965 

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References

(1) Annual Report of the Board of Governors of the Federal Reserve System for 1916, p. 28.

(2) La méthode que nous avons ici suivie et l’essentiel du raisonnement sont ceux de Minguet, M.A., Multiplicateur des dépôts et multiplicateur des crédits, Liège, 1963, p. 68 Google Scholar et sv.

(3) Cfr Ch. Whittlesey, R., Principles and Practice of Money and Banking, New-York, 1954, p. 283 Google Scholar et sv. Toutefois Whittlesey considère implicitement que ε = 1 et n’envisage ni l’élément de fuite vers les billets (b), ni les coefficients de trésorerie et de liquidité (a et a′), ni enfin l’aspect de l’expansion des crédits. Ceci est d’ailleurs son droit et les simplifications effectuées n’altèrent pas la ligne du raisonnement suivi, dans le cadre duquel le multiplicateur maximal des dépôts équivaut à ou à Dés lors, pour r = 20% par exemple, et g = 25 %, le multiplicateur des dépôts vaudrait 5 ou 20 suivant qu’on envisage l’expansion primaire ou l’expansion globale des dépôts.

(4) Pour rappel, les réserves requises, ou required reserves, sont la différence entre les dépôts effectués par les banques privées, membres du Système de la Réserve Fédérale, auprès des banques fédérales (ce sont les legal reserves) et la part de ces dépôts que n’atteignent pas les coefficients de réserve (excess reserves). Depuis 1959, l’encaisse des banques (vault cash) peut également compter comme réserve légale.

Les réserves libres, ou free reserves, sont la différence entre les réserves légales excédentaires et les emprunts aux banques fédérales, escomptes et avances (borrowings).

(5) Les termes « base monétaire » sont utilisés par Brunner, K. et Meltzer, A.H. dans The Journal of Finance, mai 1964,Google Scholar Studies on Money and Monetary Policy, Some Further Investigations of Demand and Supply Functions for Money, p. 240–283 ; ils la définissent, en note 8 p. 245, par l’équation B=A + F2 + U + C — d — o — f — c, où A = escomptes et avances des banques fédérales ; F2 = portefeuille d’obligations gouvernementales de la Réserve Fédérale; U = stock d’or; d = dépôts de la Trésorerie auprès des banques fédérales ; C = billets et pièces de la Trésorerie (currency outstanding); f = dépôts étrangers auprès des banques fédérales; c = cash de la Trésorerie; o = autres dépôts et autres comptes de la Réserve Fédérale. En d’autres termes, la base monétaire comprend l’ensemble des réserves légales des member banks R, leur encaisse non comptée comme réserve légale V′ et la circulation fiduciaire C′, soit B = V′ + R + C′. On trouvera quelques indications sur cette équation, tout à fait fondamentale dans le cadre du système bancaire américain, dans la publication du FEDERAL RESERVE BOARD, The Federal Reserve System, Purposes and Functions, p. 189–212 de l’édition de 1961. Sous la forme B — (C′ + Rr), elle représente la base monétaire nette possédée par les member banks, les réserves immédiatement disponibles dont le niveau conditionne en partie la future progression de l’ensemble des dépôts bancaires, par l’intermédiaire des crédits rendus possibles sur cette base.

(6) Les données de base sont celles du dernier mercredi de chaque mois publiées dans All-Bank Statistics, 1959, dans le Supplement to Banking and Monetary Statistics, 1962, et dans le Federal Reserve Bulletin.

Les coefficients sont calculés comme suit (jusque novembre 1959), (de décembre 1959 a′ octobre 1960), (depuis novembre 1960), où C′ = circulation fiduciaire hors ban ques, D2 = dépôts de toutes les banques, member banks et autres, D′ = dépôts interbancaires diminués des balances réciproques, Vp = partie du vault cash pouvant compter comme réserve légale, Db = R — Vp, Rem = réserves excé dentaires minimales pour les besoins courants, c’est-à-dire, approximativement, la totalité depuis 1943 et un milliard de dollars environ avant cette date, S = dépôts nets auprès d’autres banques, A′ = portefeuille d’obligations des member banks, L = prêts des member banks.

Étant donné la structure tout à fait particulière de ces coefficients — nécessitée par le souci d’éviter les doubles emplois notamment — et leur peu de signification en dehors du calcul des multiplicateurs, on ne trouvera au graphique I que la représentation de r.

(7) Cfr note 2, p. 82.

(8) The Federal Reserve Bulletin, déc. 1960, Implementation of the 1959 Act on Reserve Requirements, p. 1328–1329.

(9) Madden, CH., The Money Side of « The Street», Federal Reserve Bank of New York, 1959, p. 14.Google Scholar

(10) BOARD OF GOVERNORS OF THE F.R.S. The Federal Reserve System, Purposes and Functions, 1963, p. 86 et sv.; The Federal Reserve Bulletin, oct. 1964, p. 1288.

(11) L’initiative des opérations d’open market appartient bien sûr au Federal Open Market Committee mais il ne faut pas oublier que les sept membres du Board of Governors of the F.R.S. sont membres de plein droit de cette institution, à côté de cinq présidents de banques fédérales qui se succèdent par roulement.

(12) The Federal Reserve Bulletin, oct. 1964, p. 1288.

(13) Keynes, J.M., A Treatise on Money, Londres, 1930, vol. 2, p. 53.Google Scholar

(14) Annual Report for 1937, p. 4, Final Increase in the Reserve Requirements. Le Federal Reserve Board y déclarait que la reprise requérait « une utilisation plus complète et plus productive des dépôts existants plutôt que des additions successives aux montants disponibles. L’existence de réserves excédentaires n’aboutit pas en elle-même à la création de nouveaux dépôts, ni à un usage plus actif de l’offre existante ».

(15) Cfr aussi Friedman, Milton et Schwartz, Anna Jacobson, A Monetary History of the United States, 1867–1960, Princeton, 1963, p. 543545.Google Scholar

(16) Message du Président des États-Unis au Congrès le 14 avril 1938. Il y annonçait la dernière étape de la « déstérilisation » complète de l’or et la prochaine baisse des coefficients, en insistant pourtant sur le fait que «des mesures monétaires sont insuffisantes de par elles seules pour la relance d’une reprise soutenue » (The Federal Reserve Bulletin, mai 1938, p. 343).

(17) Des 380 milliards de dollars que le gouvernement dut recueillir entre la mi- 1940 et la fin de 1945, 40 % seulement lui furent fournis par la voie de l’impôt, le reste provint des emprunts de la Trésorerie.

(18) Monetary, Credit and Fiscal Policies : Hearings before the Subcommittee on Monetary, Credit and Fiscal Policies of the Joint Committee on the Economic Report, Congress of the U.S., 81st Congress, 1st session, Washington, 1950, p. 227.

(19) BOARD OF GOVERNORS OF THE FEDERAL RESERVE SYSTEM, The Federal Reserve System, Purposes and Functions, 1961, p. 169 et sv., How Gold is Monetized.

(20) The Federal Reserve Bulletin, oct. 1964, p. 1283.

(21) Cfr Adams, E.Sherman, Implications of the Big Trend in Banking, First National City Bank, 1963,Google Scholar et U.S. Banking in Perspective, Conférences du Centre d’Études Bancaires, juin 1964.

(22) Le rapport entre dépôts à vue et P.N.B., qui était de 21,8 % en 1929, passa à 34,7 % en 1940 et à 39,5 % en 1946, pour revenir progressivement aux environs de 22,2% au second trimestre de l'année 1964. Parallèlement, le coefficient de rotation des dépôts à vue, qui était de 26,3 à New-York fin 1945 (variations saisonnières éliminées), s’est accru considérablement (voir graphique III). Il a atteint le niveau 100 en 1964.

(23) Annual Report for 1962,p. 119–120.

(24) Cfr notamment le cas de juin-juillet-août 1954, Annual Report for 1954, pp, 88–89.