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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
L'efficacité des partenariats public-privé (PPP) dans les industries de service public en réseau a été remise en cause par de nombreux auteurs. Une des défaillances majeure reprochée à ce type d'accords concerne le manque d'incitation de l'opérateur en place à investir en fin de contrat. Le but de cet article est double. Tout d'abord, nous expliquons pourquoi l'industrie française de l'eau se caractérise par une logique de sous-investissement en fin de contrat. Ensuite, en utilisant une base de données collectée sur un échantillon de 5000 communes françaises en 2001, nous proposons une série de tests économétriques qui montre que dans l'industrie de l'eau, les opérateurs privés sont de moins en moins incités à investir lorsque l'échéance du contrat se rapproche. Plus précisément, nous montrons qu'une solution adoptée par les communes pour faire face à ce problème est de se substituer aux firmes privées pour les investissements spécifiques de fin de contrat. Nos résultats confirment ainsi la proposition généralement admise par la théorie des contrats de risque de sous-investissement des opérateurs privés en fin de partenariat public-privé.
The efficiency of franchise bidding schemes for network industries has been challenged by many authors. One of the problems with this kind of schemes concerns the lack of investment's incentives of the incumbent at the end of the contract. The goal of this article is twofold. First, we explain why the French water industry is rather characterized by investment incentives problems of incumbents toward the end of the contract. Second, using a database collected on a sample of 5000 municipalities in France in 2001, we propose some econometric tests emphasizing that in the French water sector, private firms have less and less incentives to invest as the end of the contract arrives. More precisely, we show using our data that a solution adopted by local authorities to face this problem is to substitute for private firms for the specific investments that must be made at the end of the contract. Our results therefore confirm the proposition generally admitted by contract theory of under-investment risks of incumbents at the end of the franchise bidding agreement.
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Nous voudrions remercier Claude Crampes, Anne Yvrande-Billon, Claude Ménard, Stéphane Saussler, Michael Sykuta, Guy Holburn, Markus Reitzig, Sébastien Lecou, Jean-Marc Callols, Christophe Despres, David Cayla, Armel Jacques, Michel Paul, les participants des séminaires ATOM, GRJM, CEMOI, du CEMAGREF (Clermont Ferrand), du GREDEG, des conférences ISNIE [2005], ESNIE [2005], AFSE [2007] et du workshop doctoral sur les industries de réseau [2005] pour leur commentaires utiles sur une version antérieure de ce papier. Nous sommes également reconnaissants envers les deux rapporteurs anonymes des Recherches Economiques de Louvain pour leurs nombreuses remarques qui ont permis d'améliorer ce travail de anière significative. Nous sommes seuls responsables des erreurs et omissions.