Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
La politique monétaire restrictive amorcée aux Etats-Unis par le plan VOLCKER en octobre 1979 a enclenché une hausse des taux d'intérêt qui s'est propagée au reste du monde et a entraîné de sérieuses difficultés pour les intermédiaires financiers; la chute de la valeur boursière des Institutions financières beiges illustre l'importance du phénomène dans notre pays.
Deux tentatives d'explications ont été avancées qui découlent de la nature propre des intermédiaires financiers : ils se financent à court terme (sous forme de dépôt à vue, carnet de dépôt...) pour prêter à plus long terme (crédit d'investissement, fond d'état...); une hausse des taux concerne done l'ensemble du passif alors que seuls les nouveaux crédits bénéficient d'un rendement plus élevé, les financements antérieurs continuant à offrir un rendement plus faible jusqu'à maturité : c'est ce qu'on appelle l'effet d'asymétrie qui résulte de la structure bilantaire des organismes financiers. Ceux-ci peuvent freiner temporairement la hausse des taux créditeurs et attendre le renouvellement des actifs et des revenus supérieurs, mais au risque d'une fuite des dépôts vers d'autres actifs financiers plus attrayants. C'est en particulier le cas aux Etats-Unis où les « Savings and Loan Associations » qui financent le credit hypothécaire font face à une fuite de dépôts vers de nouveaux actifs financiers, les « Money Market funds » et les « Money market certificates »
Aspirant F.N.R.S. (Mandat de Barsy).
Je remercie le Professeur Jacques DREZE pour les échanges de vue qui ont conduit à l'élaboration de ce texte.
Je remercie également Messieurs E. ANDRE, R. COBBAUT, F. HERNANDEZ-LOPEZ, P. MALEVEZ, H. MONVILLE et A. SIAENS pour leurs commentaires stimulants. J’assume cependant la responsabilité de l'analyse.