L’année iy4b’ a vu se marquer, dans le relèvement de notre production charbonnière, le palier que nous entrevoyions l’an dernier (!).
Le redressement énergique accompli par nos mines après la chute qui accompagna la libération du pays, joint à la mise au travail progressive d’environ quarante-cinq mille prisonniers de guerre allemands à partir de mai 1945, avait permis de retrouver, dès le début de 1946, les trois-quarts de l’extraction journalière réalisée en 1939.
Ce niveau a été maintenu, non sans de grands efforts. Pendant l’année écoulée, les charbonnages belges ont déjà vu partir, en effet, le quart des prisonniers de guerre, qu’ils avaient eu à former au travail de la mine; ils ont dû les remplacer par des ouvriers italiens, novices eux aussi pour la plupart à ce travail. Ils ont conservé ainsi à leur personnel un effectif voisin de celui d’avant-guerre, et ont pu lui garder un rendement égal aux trois-quarts de celui qu’il atteignait alors.