Cet article présente la réponse des auteurs à cinq analyses critiques de leur livre The Economies of the Profit Rate (par Carlo Benetti et Jean Cartelier, Gérard de Bernis, Duncan Foley, Nicolas Gravel et Michel De Vroey). Outre un commentaire qui met davantage l’accent sur certains aspects de l’histoire de la pensée économique, cette réponse distingue deux contributions qui touchent aux fondements de la théorie économique et deux autres qui allient étroitement théorie et analyse factuelle. Face aux remarques de Michel De Vroey, nous tentons de justifier la réalité de notre inspiration classique et marxiste, ainsi que l’usage que nous faisons simultanément de l’équilibre et du déséquilibre. Qu’il s’agisse de la modélisation des comportements ou de la définition de l’équilibre, on tente de réfuter le point de vue traditionnel de l’orthodoxie (maximisation et équilibre walrasien) défendu par Nicolas Gravel. À l’hétérodoxie fondamentaliste de Carlo Benetti et Jean Cartelier, on oppose l’interaction constante des théories et de l’analyse factuelle, alors que leur critique du traitement de la monnaie semble renvoyer à un certain nombre de malentendus qu’on s’efforce de dissiper. Les suggestions de Duncan Foley concernant la complexification des modèles et de l’analyse sont les bienvenues, de même que ses demandes de clarifications concernant l’analyse historique. Le dialogue est établi avec Gérard de Bernis qui s’efforce d’éclaircir les relations entre sa vision historique en termes de « régulation » et les analyses du livre.