La bourse de Bruxelles a encore été exceptionnellement déprimée jusqu’au 8 août, moment où la nouvelle des réformes financières créa un mouvement de spéculation haussière. Le Ier août, l’indice des actions était tombé au plus bas, à 26, le minimum précédent ayant été de 31, en avril 1933. Depuis septembre 1933, la baisse ininterrompue a été de l’indice 38 à l’indice 26, soit un fléchissement qui représente 32 %. Survenant dans un marché déjà déprimé, celui-ci est en rapport avec les conditions d’exploitation très difficiles auxquelles doivent faire face la plupart des industries belges; leur marge de fabrication est réduite par la course à la baisse des prix et comme celle-ci ne paraît pas encore toucher à sa fin en Belgique, les perspectives de profits apparaissent sous un jour très sombre, surtout dans les industries fondamentales, où les pertes enregistrées aux bilans des dernières années sont déjà importantes.
La baisse des cours est commune aux bourses de Bruxelles, de Paris et d’Amsterdam, mais elle est moins forte à cette dernière bourse. Elle reste toujours en opposition avec la tendance haussière de Londres.
Le marché des titres à revenu fixe a été plus ferme depuis le début de cette année; l’on sait toutefois que les taux de capitalisation restent excessifs et dépassent ceux des autres marchés de l’Europe occidentale.