Research Article
La solution du problème charbonnier belge
- Charles Demeure
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 303-320
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Le problème charbonnier s’impose à nouveau, en ce moment, à l’attention du gouvernement belge. Et comme d’habitude, il se présente sous un aspect double: aspect cyclique, aspect permanent.
L’évolution cyclique de notre industrie houillère a été mise en relief par nos études annuelles, publiées dans ce Bulletin depuis février 1930, et dont l’ensemble embrasse maintenant la totalité du cycle majeur 1930–1937. Nous nous sommes efforcé d’y dégager les lois suivant lesquelles s’effectue cette évolution: leur connaissance nous a permis de formuler périodiquement des prévisions qui ont été confirmées par les événements. Une fois de plus nous allons faire le point, tout en regrettant que des circonstances indépendantes de notre volonté nous aient empêché de le faire, comme d’habitude, au début de l’année. Nous le ferons plus brièvement que de coutume: nous pourrons en effet nous borner aux traits qui caractérisent la situation actuelle, les chiffres et statistiques détaillés pour l’année 1937 ayant paru maintenant dans d’autres publications.
Les éléments de notre diagnostic trimestriel de la conjoncture économique
- Léon-H. Dupriez
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 219-237
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Les lecteurs du Bulletin n’auront pas manqué de remarquer que depuis novembre 1937 des transformations importantes ont été apportées par étapes à la présentation des graphiques de la conjoncture économique. Certains éléments nouveaux y ont été introduits et d’autres encore interviendront à brève échéance. Les chroniques ne pourraient, sans s’écarter de leur objet, donner autre chose que des explications fort sommaires sur certaines des transformations accomplies. Le moment nous a donc paru opportun pour rassembler en un seul exposé tous les renseignements qui peuvent contribuer à la compréhension des diagnostics: raison d’être de certaines présentations, nature de certains calculs qui n’ont pas fait l’objet d’articles précédents, références nécessaires à des études antérieures ou à des sources étrangères au Bulletin, moyennes, indices de variations saisonnières et autres coefficients servant de base aux calculs. Notre désir est, en effet, de travailler en pleine clarté et de démontrer que le diagnostic de la conjoncture n’a rien de mystérieux: il n’est que l’application de raisonnements économiques sérieux à un ensemble d’observations (en ordre principal statistiques) constamment sélectionnées et présentées de manière à mettre en évidence les évolutions les plus importantes.
Le présent exposé est aussi destiné à servir de référence permanente pour la compréhension des graphiques. Aussi prendrons-nous les matières dans l’ordre habituel de la chronique. La gamme des présentations examinées ici dépasse cependant le nombre des graphiques donnés chaque trimestre: comme précédemment, nous tenons à ne publier en toute occasion que ceux des graphiques illustrant des évolutions véritablement utiles à la compréhension de la conjoncture économique. Lors de l’exposé, nous indiquerons entre parenthèses le numéro d’ordre qui correspond à celui inscrit dans l’angle supérieur gauche de chaque graphique.
Le mouvement social en 1937
- Henri Velge
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 87-99
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Nous avons signalé l’année dernière que l’amélioration constatée dans la situation économique avait fait revivre certaines revendications déjà formulées avant la crise, et auxquelles celle-ci n’avait pas permis de donner satisfaction. En outre, quelques suggestions nouvelles s’étaient fait jour.
Cette situation s’est accentuée en 1937; bien entendu, les revendications sociales n’ont pas revêtu la forme violente que nous avons connue en juillet 1936, mais les deux gouvernements qui se sont succédé dans le courant de l’année, ont eu à étudier et à résoudre d’importants problèmes.
La déclaration ministérielle du gouvernement présidé par M. Janson fait notamment allusion au programme social. On se rappelle qu’un commissaire royal a été désigné pour étudier dans son ensemble le problème du chômage: le gouvernement annonce le dépôt prochain d’un projet de loi instituant l’assurance obligatoire contre le chômage. Le même programme fait allusion au dépôt d’un projet de loi sur l’organisation de l’assurance invalidité, ainsi que la mise à l’étude de la question de l’assurance maladie. Ainsi se terminerait la mise au point d’un régime complet d’assurances sociales couvrant tous les risques auxquels le travailleur est exposé dans l’industrie.
Introduction
Avant-Propos
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, p. 3
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Research Article
Nos responsabilités sociales(1)
- François Cracco
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 5-17
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Il n’est point d’homme qui, au cours de l’existence, ne se forge quelque idole à qui consciemment ou inconsciemment, il croit bientôt devoir demander la solution de tous les problèmes. A cette aventure de l’esprit, l’économiste non moins que tout autre mortel, est exposé. C’est là chose qui serait invariablement plaisante si elle n’apparaissait parfois éminemment dangereuse. Elle l’est tout particulièrement lorsque, abandonnant les sphères ethérées de la théorie pure, l’éconcmiste se décide à rejoindre notre monde pour lui proposer le fruit de ses méditations aux fins de solution des graves problèmes sociaux qui agitent notre époque. Soucieux avant tout de l’heureuse évolution des affaires économiques de ce monde, il n’est que trop aisément tenté, en effet, d’assigner une importance injustifiée à ces affaires dans la conduite de notre vie sociale. Partant, il n’est que trop porté à oublier que le bien économique dont il poursuit le développement ne constitue qu’un aspect du bien social, et non point nécessairement le plus important. En fait, les meilleures choses de la vie ne se négocient, ni ne s’achètent. Le bonheur dont on jouit n’est jamais à la mesure des revenus dont on dispose. Encore moins ceux-ci témoignent-ils de la dignité humaine de celui auquel ils sont offerts. Les valeurs humaines se jugent sur un plan différent de celui sur lequel les valeurs marchandes s’apprécient.
Ces considérations s’inspirent évidemment de bons sentiments. A ce titre, elles peuvent déjà utilement suggérer nos problèmes et orienter même très heureusement notre intelligence dans la découverte des solutions qu’il lui appartient de découvrir. Elles ont cependant un fondement plus solide. L’Economique, en effet, n’est point La Science Sociale. Elle n’est qu’une science sociale parmi d’autres, auxquelles elle est d’ailleurs souvent subordonnée. Elle l’est à l’égard de la Sociologie qui étudie les lois qui règlent la constitution et le bon fonctionnement de l’organisme social. Elle l’est encore à l’égard de la Science politique qui établit les lois du gouvernement de la société conformément à sa fin. Sociologie et Science politique, à leur tour, sont subordonnées à la Morale sociale qui précise les lois de la conscience auxquelles notre activité sociale doit se soumettre afin que celle-ci s’ordonne au bien intégral de l’homme. A fortiori, l’Economique qui se propose un bien particulier doit-elle se conformer à ces préceptes supérieurs dans la mesure où ce bien particulier est subordonné au bien intégral.
Monnaie, prix et disparités de pouvoir d’achat: l’évolution en Belgique et en France de 1919 à 1938
- René Sterkendries
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 239-263
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La réaction des facteurs économiques à des données nouvelles provoque des états transitoires de déséquilibre. Ceux-ci deviennent particulièrement frappants lorsque les impulsions sont fortes et nombreuses; maints faits autrement noyés dans des évolutions plus complexes s’en dégagent. Cette constatation générale s’est vérifiée après la guerre en France et en Belgique dans les suites des événements monétaires qui ont marqué de leur empreinte l’évolution économique de ces deux pays.
Dans son aspect monétaire, cette évolution s’est traduite d’abord par des états successifs de sous-évaluation et de surévaluation, aboutissant en 1925 à un état apparent d’équilibre. Celui-ci fut rompu par l’inflation de 1925 et 1926 en France, par celle de 1926 en Belgique. Tandis que la France se réadaptait rapidement, la stabilisation belge d’octobre 1926, en sous-évaluant la monnaie, déterminait un état de tension, qui ne fut complètement résorbé qu’en 1930. Peu après, la dévaluation de la Livre posait un ensemble de conditions inverses, auxquelles les dévaluations tardives de 1935 et 1936 furent la réponse nécessaire.
La période d’après-guerre se caractérise ainsi, du point de vue monétaire, par une série de phases de transition pendant lesquelles sont précisément apparus les déséquilibres à étudier. Une interprétation rigoureuse de cette période exige donc autre chose qu’une application superficielle des théories monétaires, rendant tout au plus compte de l’aspect final de l’adaptation. Celle-ci ne sera en effet obtenue qu’avec un certain retard et après de multiples discordances, toutes circonstances enfin qui, pour leur mise en lumière, exigent une interprétation qui tienne compte de la complexité de la vie économique.
Les Finances Belges en 1937
- Fernand Baudhuin
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 101-118
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La situation financière de la Belgique, telle qu’elle apparaissait à la fin de 1937, pouvait être considérée comme bonne, mais de sérieuses inquiétudes devaient être conçues pour un très prochain avenir.
D’après les données disponibles actuellement, les exercices précédents ont donné des résultats sensiblement meilleurs que ceux auxquels on s’attendait, et l’exercice 1937 en dépit de la suppression brutale d’un impôt important, la Contribution Nationale de Crise, semble devoir se clore en équilibre. Mais 1938 exigera un supplément d’impôt que l’on fixe entre 500 millions et un milliard.
Etant donné les ajustements qui surviennent toujours sur le tard, il importe de parler tout d’abord des exercices antérieurs, dont la physionomie, nous venons de le dire, s’est sensiblement améliorée.
L’exercice 1935 menaçait de laisser, lorsque la dévaluation fut opérée, un déficit de un milliard. A l’heure présente, il se solde par un boni de 73 millions, alors qu’on lui a fait supporter des charges exceptionnelles qui n’auraient pas dû figurer au budget ordinaire.
Réactions réciproques des marchés du beurre, de la margarine et du saindoux en Belgique de 1920 à 1937
- L.-J. Cools
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 321-348
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La présente étude a comme but principal de rechercher de quelle façon la consommation des trois principales graisses alimentaires, le beurre, la margarine et le saindoux, a évolué pendant la période de 1920–1937, et de déterminer le rapport éventuel entre la consommation et les prix de ces graisses.
Dans plusieurs pays, et principalement aux États-Unis d’Amérique, des études approfondies ont été publiées sur les éléments déterminants de la production et des prix de nombreuses denrées agricoles. Nous rappelons ici surtout les études du Département of Agriculture, de l’Université de Cornell, du Wheat Institutes.
Le beurre cependant, n’est guère traité, malgré son grand intérêt.
Son importance économique saute aux yeux en parcourant le tableau I, lequel, bien que ne relatant pas exactement la production mondiale annuelle du beurre, nous donne toutefois une estimation suffisante de la production annuelle du beurre dans les régions productrices les plus importantes.
La théorie de la surévaluation monétaire et la dévaluation belge
- Robert Triffin
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 19-52
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On se souvient du bruit que firent, dans l’immédiate après-guerre, les théories du Professeur G. Cassel sur la parité de pouvoir d’achat. A une Europe à la recherche d’un nouveau statut monétaire, il offrait, en un langage simple et direct, une solution claire, d’application aisée. Ces avantages, cependant si précieux au point de vue pratique ou, si l’on veut, politique, étaient chèrement achetés par l’insuffisance et les imprécisions des aspects proprement théoriques de la doctrine. On a pu affirmer que les polémiques qui suivirent restèrent, dans leur ensemble, inférieures aux discussions que des circonstances semblables avaient soulevées, un siècle plus tôt, dans la correspondance entre Malthus et Ricardo.
Cette confusion théorique était loin d’être éclaircie lorsqu’en 1935, la dévaluation du belga remit à la mode la terminologie de Cassel. L’opinion semble s’être assez largement accréditée que la dévaluation belge et les calculs théoriques qui la précédèrent se fondent simplement sur la doctrine de Cassel. Je voudrais, dans l’article qui suit, montrer que cette opinion ne correspond guère à la réalité et qu’au contraire, les calculs de la dévaluation se basent sur les éléments même dont Cassel faisait expressément abstraction dans une explication des phénomènes simplifiée à outrance. Il suffirait, pour s’en convaincre, de considérer les indices employés pour ces calculs: alors que Cassel insiste sur l’emploi d’indices généraux des prix et que ceux de ses interprètes qui se séparent de lui sur ce point recommandent l’emploi d’indices n’englobant que les marchandises entrant dans le commerce international, les calculs belges utilisent précisément des indices reflétant les prix les plus purement domestiques: les indices du coût de la vie. L’analyse rigoureuse du pourquoi de cette divergence conduit à admettre une distinction fondamentale entre la théorie Cassélienne de la surévaluation monétaire et la théorie défendue en Belgique à l’occasion de la dévaluation de 1935.
La Conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg
- Léon-H. Dupriez
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 267-282
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En conclusion de notre dernière chronique, nous signalions que « dans toutes ses manifestations, la conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg présente une image parfaitement claire d’un recul général, avec toutes ses réactions classiques ». Au cours des dernières semaines un élément adventice est venu compliquer la situation, sous la forme d’une crise de change. Celle-ci a provoqué, vraisemblablement pour une durée éphémère seulement, un resserrement dans l’édifice du crédit. Il importe de préciser dès le début que ce resserrement n’est pas en rapport avec le développement de la conjoncture économique: la phase de récession comporte normalement la liquidation dans le domaine du crédit, par conséquent l’abondance de liquidités et de bas taux d’intérêt; c’est en ce sens qu’elle réagira sur la situation dès que la détente des changes s’accuse.
Avant de passer à l’examen de la conjoncture économique, il convient donc d’analyser la crise des changes.
L’origine des récentes difficultés n’est pas faite pour surprendre ceux qui connaissent les entraînements psychologiques des vingt dernières années et qui savent à quel point la nervosité a été entretenue dans les milieux financiers, au sujet de la situation monétaire, depuis trois ans; mais elle reste un sujet d’étonnement pour ceux qui analysent les faits économiques et constatent à quel point la politique économique belge s’est séparée progressivement de la politique économique française.
L’industrie houillère belge en 1937
- L. Boulet
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 119-125
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La présente note a pour seul objet de donner un aperçu de l’industrie houillère belge pendant l’année 1937, en groupant les divers éléments statistiques dressés mensuellement par l’Administration des Mines et en les mettant en regard des éléments correspondants relatifs à l’année précédente.
La consommation apparente de combustibles minéraux solides dans l’Union Économique Belgo-Luxembourgeoise, témoignant de l’activité industrielle généralement très satisfaisante qui a caractérisé une grande partie de l’année 1937, a atteint pendant la dite année un niveau qui n’avait plus été constaté depuis 1929. Elle s’est élevée, en effet, à 33.816.300 tonnes, marquant ainsi une augmentation de 13,4 % par rapport à la consommation au cours de l’année 1936.
La Conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg
- Léon-H. Dupriez
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 349-366
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Si l’on veut dégager le sens de l’évolution économique belge depuis notre dernière chronique, c’est-à-dire depuis le lendemain de l’alerte sur les changes causée par la dépréciation du franc français, l’on retrouve, une fois de plus, l’un de ces nombreux paradoxes qui requièrent un examen approfondi des économistes. En effet, ainsi que nous le verrons, la conjoncture belge a été singulièrement peu féconde en événements nouveaux, tandis que s’effaçaient graduellement, dans la structure du crédit, les répercussions de l’alerte de mai. L’atténuation de l’aggravation antérieure n’est sans doute pas une occasion de réjouissance, mais néanmoins un sujet de consolation et une raison de garder le calme après les événements survenus depuis 1937. L’épreuve de force auquel notre système monétaire fut soumis et auquel il résista sans imposer à l’économie du pays des restrictions importantes ou durables devrait, pour tout observateur objectif, être une raison de croire en son aptitude à faire face à des difficultés plus grandes. Il n’en fut toutefois pas ainsi, car l’on vit rarement opinion publique plus désemparée au sujet des événements économiques et financiers, tandis que des assimilations hâtives et entièrement injustifiées entre les situations française et belge ne cessaient de hanter les esprits. Celles-ci visent surtout le domaine des finances publiques, où l’on se plait à oublier que les déficits sont d’un ordre de grandeur tellement différents que leurs incidences sur la vie économique du pays ne se comparent pas.
La Conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg
- Léon-H. Dupriez
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 53-66
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En commençant notre chronique du mois d’août, nous constations que la conjoncture économique des pays étrangers ne manifestait plus la même clarté et la même concordance que précédemment. Aujourd’hui les menaces, qui s’esquissaient de divers côtés, se sont précisées; il s’en faut cependant que toutes les indications recueillies soient uniformes. Mais la variété même des réactions montre que le monde est sorti d’une phase d’expansion générale pour entrer dans une phase de tension. Quelles sont les tensions actuelles et que présagent-elles pour l’avenir? Voilà ce qu’il nous faut considérer en ce moment.
La Grande-Bretagne est certes, parmi les pays importants de cette partie du monde, le pays où la reprise s’est opérée le plus méthodiquement, atteignant des niveaux d’activité supérieurs à ceux de 1929 et réduisant le chômage à des proportions presque inespérées, grâce à cinq années d’expansion ininterrompue. Aussi ne peut-on être étonné d’y trouver certains signes de tension: le fléchissement du cours des rentes depuis novembre 1936, celui du cours des actions depuis avril 1937, enfin un arrêt dans l’expansion de la production. Mais la situation de crédit paraît toujours satisfaisante et le réarmement soutient l’activité.
La Conjoncture économique des Pays étrangers
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 367-372
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Les statistiques de juin confirment l’opinion que le déclin de l’activité des affaires a été arrêté au début du mois et suivi d’une légère reprise. Les données partielles relatives à juillet prouvent que la légère amélioration s’est prolongée, bien que le progrès soit très minime comparée à la hausse des actions.
Les chiffres des débits bancaires en dehors de New-York ont reflété la hausse saisonnière normale du mois de juin, de sorte que la variation saisonnière étant éliminée, le total demeura inchangé pendant trois mois successifs. I/indice ajusté de production industrielle du Federal Reserve Board, qui était tombé à 76 en mai, atteignit 77 en juin en dépit de la nouvelle baisse de la production de l’acier qui était tombée à son point le plus bas au début de juin (26,1 % de la capacité). En juillet, l’activité des aciéries regagna une fraction appréciable de son recul et fut estimée à 39,8 % pour la première semaine d’août. Les industries textiles semblent avoir été plus actives en juin, les consommations de coton, de laine et de soie ayant toutes marqué une augmentation. La consommation d’énergie électrique accusa à peu près l’augmentation saisonnière habituelle. Les autorisations de bâtir subirent une certaine réaction par rapport au chiffre relativement élevé de mai, tout en restant supérieures à celles des derniers mois.
La métallurgie en 1937
- Robert De Strycker
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 127-140
-
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Au cours de l’année écoulée, la production de notre industrie sidérurgique marque une nouvelle et sensible augmentation. Le progrès est d’environ 20 % pour les produits bruts, il est un peu plus faible pour les produits finis. Cet écart s’explique par les exportations importantes de demi-produits que nous avons faites, particulièrement vers l’Angleterre.
L’histoire de la production pendant 1937 se résume en quelques mots: une augmentation continue de la demande au cours des premiers mois de l’année a permis de faire travailler à forte allure les installations déjà en service, puis de remettre en marche des appareils qui n’étaient plus utilisés depuis 1930; la demande s’étant fortement ralentie vers la fin du printemps la production put cependant se maintenir plusieurs mois, grâce à l’importance des commandes en carnet. Lorsque ces dernières s’épuisèrent en novembre, l’activité tomba brusquement et cette chute exceptionnellement rapide se poursuit d’ailleurs actuellement.
La production moyenne journalière d’un haut fourneau se relève encore cette année. Dans notre chronique consacrée à 1936 nous avions fait remarquer que le chiffre de 209 tonnes qui résultait des opérations mathématiques habituelles devait être corrigé pour tenir compte des effets des grèves de juin 1936 et porté à 216 tonnes. Pour 1937 l’indice est de 224 tonnes, niveau qui n’avait pas encore été atteint jusqu’ici. Si l’on assimile l’année 1937 à 1929, en ce qui concerne sa position dans un cycle économique, on constate une augmentation de 26 tonnes pour la production journalière moyenne d’un haut fourneau, soit environ 13 % en huit ans. Cette progression est un des éléments qui permettent de mesurer le perfectionnement de notre outillage. Il n’y a, en effet, qu’une différence relativement faible entre la production mensuelle moyenne de ces deux années de sorte qu’on ne peut objecter que l’augmentation de cet indice est due exclusivement au sélectionnement des hauts fourneaux, seuls les appareils à haute production étant maintenus en activité.
La Conjoncture économique des Pays étrangers
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 283-289
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Dans l’ensemble, les statistiques récentes indiquent que la cadence de la régression de l’industrie a été moins rapide qu’au cours des mois précédents. Les chiffres relatifs à la main-d’œuvre reflètent partiellement l’accroissement normal du printemps, bien que les textiles soient sérieusement en recul et que la production de fer et d’acier en Grande Bretagne ait été inférieure aux niveaux élevés atteints au cours de l’automne dernier. Les importations de matières premières se maintiennent sauf pour les textiles; les exportations atteignirent à peu près la même valeur qu’en janvier. Pour le premier trimestre de l’année, l’index de production tomba plus qu’il n’est normal sous celui du dernier trimestre de 1937, mais dépassa d’environ 4 % celui d’il y a un an. La production destinée au marché intérieur sera probablement stimulée par de nouvelles dépenses en armements.
Les prix de gros de plusieurs matières premières ont encore baissé. L’évolution future des prix dépend du succès ou de l’insuccès des propositions du Président aux États-Unis. L’amélioration en Amérique aurait des effets très étendus, tandis que d’une stagnation prolongée on ne peut attendre qu’une accentuation de la dépression, aussi bien dans les principaux pays producteurs qu’en Europe.
Les cours des titres ont récupéré une partie de leur baisse de mars grâce à l’aspect plus optimiste de la situation européenne.
Les industries textiles en 1937
- Henry Van Criekinge
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 141-150
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Dans son ensemble, l’année 1937 fut satisfaisante; elle comptera parmi les années prospères, ainsi qu’il ressort de cette chronique.
Au début de l’année écoulée, la conjoncture des industries textiles fut remarquablement favorable; seules des influences politiques de l’étranger freinaient quelque peu son essor. Le pouvoir d’achat de la masse ouvrière se relevant, la demande de matières textiles finies, étant de par sa nature très élastique, s’accrût beaucoup à l’intérieur tout comme à l’étranger.
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Statistiques Economiques Courantes
-
- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 373-383
-
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Research Article
La Conjoncture économique des Pays étrangers
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 67-73
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Il ressort des statistiques trimestrielles complètes que dans l’industrie et le commerce il n’y eut que très peu ou pas de progrès du deuxième au troisième trimestre de 1937, bien que la situation favorable par rapport aux dernières années se soit maintenue. Les statistiques d’octobre indiquent, dans l’ensemble, un léger recul; le nombre des chômeurs a plutôt généralement augmenté au cours des deux derniers mois, mais pas dans une mesure grave. Si on tient compte des influences saisonnières, les importations et les exportations n’ont pas atteint les niveaux relativement élevés de ces derniers mois.
La baisse des prix de gros a continué mais pas aussi rapidement que ne l’indiquent les index qui accordent une importance considérable aux métaux non ferreux et au coton. Dans l’index du Board of Trade la chute des prix de l’étain du plomb du cuivre, du coton et de la laine est presque contrebalancée par la hausse des prix des céréales, du charbon et de l’acier de sorte qu’en fait, il n’y a eu que peu de mouvement dans l’indice général de mai à octobre. Il est tout à fait impossible de prévoir actuellement si une chute générale ultérieure se produira ou non.
Other
Statistiques Economiques Courantes
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- Published online by Cambridge University Press:
- 17 August 2016, pp. 290-300
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