Fondée à la fin du Ve millénaire ou au début du suivant, Suse fut occupée jusque dans le courant de l'époque islamique. Mais les savants comme le public cultivé éprouvèrent surtout de l'intérêt pour les moments oú elle constitua une capitale de l'Élam et, dans une moindre mesure, une des résidences impériales achéménides. Ce n'est que dans la deuxième moitié du XXe siècle, que l'on se préoccupa de reconstituer son histoire plus récente et d'en chercher les vestiges, sans se contenter de les dégager rapidement pour atteindre les restes plus anciens. La publication magistrale que G. Le Rider consacra, en 1965, aux monnaies d'époque séleucide et parthe constitua une étape fondamentale de cette redécouverte. Elle s'accompagnait d'une étude historique qui permit de restituer le contexte politique et social dans lequel fut produite la quarantaine d'inscriptions grecques trouvées au moment des fouilles. Ce travail a fondé notre connaissance de l'histoire séleucide de Suse et reste indépassé. Les études ultérieures ont surtout porté sur l'aspect concret de la ville et sur sa culture matérielle, et permis de réfléchir à son développement et son insertion régionale ou encore à la pénétration de l'hellénisme et aux échanges interculturels.