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Le fait canadien français

Etude comparative des nationalismes flamand et canadien français

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Nous nous proposons de considérer dans cette étude quelques composantes des relations entre Canadiens français et Canadiens anglais. Nul n’ignore les divisions, oppositions silencieuses, querelles ou conflits, qui ont souvent séparé ces groupes au cours de leur histoire. Un examen impartial et objectif des éléments constants et des principales variables des rapports entre ces deux groupes peut utilement contribuer à la connaissance scientifique d’un des problèmes les plus angoissants de notre époque : celui de l’entente entre groupes objectivement distincts chez lesquels une conscience plus ou moins aiguisée des différences qui les séparent se traduit, ici, par un manque de coopération, là, par une hostilité à peine déguisée, là encore par des conflits violents.

Cette connaissance ne peut progresser que grâce à une multiplication des études particulières. Un nombre croissant d’études de sociologie ou d’anthropologie sociale sont de nos jours consacrées aux relations — amicales ou hostiles — et aux diverses modalités de contacts entre groupes de culture différente.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1948

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References

page 698 note (1) A. SIEGFRIED, Le Canada. Les deux races, Paris, 1906.

Id., Canada, New York, 1937.

HORACE MINER, Saint-Denis. A French Canadian Parish, Chicago, 1939.

EVERETT C. HUGHES, French Canada in Transition, Chicago, 1943.

MASON WADE, The French Canadian Outlook, New York, 1946.

page 698 note (2) SHEPARD B. CLOUGH, A history of the Flemish movement in Belgium, New York, 1930.

RENÉ GIIAOUIN, De l’Alsace à la Flandre, Paris, 1930.

page 698 note (3) GUNNAR MYRDAL, An American Dilemma, New York, 1944.

page 700 note (1) Nous ne considérons pas ici le problème de l’appartenance à des races différentes. La plupart des auteurs s’accordent à définir ce ternie dans un sens physique, biologique, et on reconnaît, par ailleurs, qu’il n’y a pas de races pures parmi les groupes qui nous intéressent ici. Enfin nous nous attachons aux caractéristiques culturelles et aucun auteur n’a pu établir l’existence d’un lien entre la race, ensemble de caractéristiques somatiques d’un groupe, et la culture.

page 701 note (1) Le groupe des Britanniques comprend des Anglais, des Ecossais et des Irlandais, mais ici nous pouvons négliger cette diversité.

page 704 note (1) La Revue de Psychologie des Peuples, vient de consacrer son dernier numéro de novembre 1947 à la psychologie des Belges et aux relations entre Wallons et Flamands.

page 709 note (1) Au sujet du problème de la nature de la Confédération de 1867, de la répartition des pouvoirs et des relations entre le Dominion et les Provinces, Cfr Rapport de la Commission Royale des relations entre le Dominion et les Provinces, Vol. I. Canada 1865–1939, Ottawa, 1940.

page 709 note (2) La superficie du Canada est de 3.466.882 milles carrés. Celle des Provinces à l’exclusion des vastes espaces du Grand Nord (Yukon et Territoires du N.O.) de 2.003.319 milles carrés, avec une densité moyenne de 5.74 habitants par mille carré. Celle de la Belgique était, en 1941, de 702 h. par mille carré.

page 710 note (1) Cf. Annuaire du Canada, 1945, p. 113.

page 711 note (1) Cf. Annuaire du Canada, 1945, p. 111.

page 711 note (2) Cf. Annuaire du Canada, 1945, pp. XV, pp. 109–111, pp. 172–174.

page 712 note (1) Tendances de la fertilité de la femme canadienne, Rapport préliminaire, Canada, Ministère du Commerce, Bureau fédéral de la Statistique, Ottawa, 1944.

page 712 note (2) Idem, p. 51.

page 712 note (3) Monseigneur PAUL BERNIER, La situation présente du catholicisme au Canada, Montréal, 1946.

page 713 note (1) Ibidem, pp. 11–13.

page 714 note (1) E. C. HUGHES, Rencontre de deux mondes, Montréal, 1945, pp. 33, 34.

page 714 note (2) Le pourcentage de canadiens français qui ne se déclarent pas catholiques augmente dans les provinces où la langue et la culture française ont plus de peine à être maintenues. Monseigneur Paul Bernier montre qu’au Canada « la langue ne doit pas et ne peut pas être considérée tout à fait indépendamment de la foi» (op. cit., p. 16).

page 716 note (1) HORACE MINER, Saint-Denis, A French Canadian Parish, op. cit.

page 717 note (1) E. C. HITGHKS, Rencontre de deux mondes, Montréal, 1940, pp. 12–13.

page 718 note (1) Id., p. 47.

page 718 note (2) EVERETT C. HUGHES and MARGARET L.MC. DONALD French and English in the economic structure of Montreal Canadian Journal of Economics and Political Science, Vol. 7, n° 4, Novembre 1941, pp. 493–505.

page 719 note (1) M. E. C. Hughes souligne le fait : « There is not only a French culture in Canada, but a French society which is intact and lively embracing all social classes » (French Canadien communities, dans Bulletin, The society for social research, June 1936, pp. 1, vol. 2). Voyez la double échelle de classes sociales dans une ville des Etats-Unis composée de Blancs et de Noirs dans Deep South par ALLISON DAVIS, BURLEIGH B. GARDNER and MARY R. GARDNER, Chicago, 1941, pp. 9–14.

page 720 note (1) Cfr Rapport de la Commission Royale des relations entre les Dominions. et les Provinces, Vol. 1, Ottawa, 1940.

page 721 note (1) JOHN W. DAFOE, Canada. An American nation, New York, 1935.

page 722 note (1) JOHN DOLLARD, LEONARD W. DOOB and others, Frustration and agression, Yale, 1939.

page 723 note (1) Cfr LOUIS WIRTH, Types of Nationalism, American Journal of Sociology, Vol. XLI, n° 6, mai 1936.

page 723 note (2) Cfr supra, p. 701. En Belgique nous pouvons considérer comme accessoire l’existence d’une minorité de langue allemande.

page 726 note (1) Cfr l’enquête du P. Dr. N. Devolder sur la vie religieuse des intellectuels en Belgique : De Godsdienstigheid der Intellectuelen, Brugge, 1947, spécialement le chapitre VII.

page 726 note (2) Cfr J.P. HAESAERT, Psychologie de l’ethnie flamande en Belgique, Revue de Psychologie des Peuples, 2e année, n° 4, novembre 1947, pp. 382–384, 388.

page 727 note (1) Cfr PAUI, M. OLYSLAGER, De localisering der Belgische Nijverheid, Antwerpen, 1937, pp. 103–114.

page 727 note (2) Cfr LIEDERIK (pseudonyme), Vlaanderen’s ekonomische Zelfstandigheid Anvers, 1917, et ROBERT VAN GENUCHTEN, Vlaanderen’s ekonomische ontwikkeling naden oorlog, Brugge, 1928. Cfr aussi SHEPARD, B. CLOUGH, op. cit., pp. 245–250.

page 729 note (1) L. WIRTH, Problems of minority groups, p. 353, dans Ralph Linton, The science of man in the World’s Crisis, New York, 1945.

page 731 note (1) HUGH MAC LENNAN, Two Solitudes, Toronto, 1945. — RENÉ GILLOUIN, De l’Alsace à la Flandre, Paris, 1930.

page 733 note (1) Recensement général de la population au 31 décembre 1930, t II.

page 735 note (1) E. C. HUGHES, The French-English margin in Canada, dans The American Journal of Sociology, Vol. XXXIX, July 1933, n° 1, p. 6–7.

page 735 note (2) Le Canadien français parle d’un job pour parler d’emploi, d’une réservation pour retenir une chambre à l’hotel, de watcher pour observer. Tentant d’éviter directement l’expression anglaise il emploie les termes de gardemoteur pour conducteur de tram ou encore de plume fontaine pour stylo. Par ailleurs les termes anglais rail et tramway se traduisent respectivement par lisse et petit char. Le Flamand admettra constateeren et informatie, mais au lieu de paraplu qui rappelle trop parapluie, le puriste parlera de regen-scherm et au lieu de pardon il dira verschooning.

page 736 note (1) L’agent de Lord Durham, Stewart Derbishire, note que « our people » don’t want English capital or English people here — they have no ambition » beyond their present possessions, and never want to go beyond the sound » of their own church bells. » Il tâche de faire comprendre leur mentalité : «With » a people thus wedded in their own ways, and thus limited in their views, it » may be readily understood that they would look with jealousy upon a race » more active and more enterprising inhabitants who came settle among them. » The resistance offered to the English in this country may be regarded as » emanating from a kind of social vis inertiae… To their feelings of aversion » towards the intruder is added the alarm, oft sounded, of an intention on the » part of the « foreigners » to abolish the laws and language of the « conquered » nation » to « Anglicize » the Province and to destroy every vestige of a distinc-» tive race in the original settlers — notions diligently incalculated by the re-» volutionary leaders and ably seconded by the Newspapers organs of the » English party, in the current, of contemptuous abuse they have never ceased » to pour down upon the habitants, and in their frequent demands to keep » them down ». Cité par MASON WADE, op. cit., pp. 146–148.

page 736 note (2) Notons pourtant que l’ouvrage de Verlooy, est publié sept ans avant l’incorporation à la France alors que, ainsi que le fait observer Lodewijk De Raet, toutes les institutions flamandes des régions flamandes sont complètement flamandes et que le flamand n’est pas persécuté ou harcelé. Cfr MAX LAMBERTY, Philosophie der Vlaamsche Beweging, Bruges, 1933, pp. 29, 30.

page 737 note (1) MASON WADE, op. cit., p. 42.

page 737 note (2) Pour les membres du groupe dominant, la patrie s’identifie à l’Etat qui assure leur position supérieure, tandis que pour la minorité la « patrie » se restreint fréquemment au sol et au groupe national défini par des critères linguistiques et culturels. Dans Notre question nationale, II. Position de Prin cipes, Montréal 1946, l’auteur M. Richard Ares, parle de l’amour et du dévoue ment envers la patrie — groupe national constitué entre autres par des mœurs, des institutions et une langue commune, (pp. 176–179) et du loyalisme civique dû à l’État, objet de justice sociale (id. p. 181).

page 737 note (3) Borms a recueilli en décembre 1928 à Anvers 83.053 voix, contre 44.410 à Baelde, député libéral. Il y avait 58.052 bulletins blancs ou nuls.

page 738 note (1) Cf. MASON WADE, op. cit.

page 739 note (1) Cfr. W. LLOYD WARNER, ROBERT J. HAVIGHURST and MARTIN B. LOCK, Who shall be educated, New York, 1944.

page 739 note (2) JOHN DOLLARD, The acquisition of ne-w social habits, p. 460, dans Ralph Linton ed., The Science of Man in the World Crisis, New York, 1945.