Tandis que des chiffres mensuels sont disponibles pour suivre les effectifs ouvriers des grandes industries et que les statistiques du chômage nous permettent de préciser, régulièrement, le marché du travail salarié, nous sommes démunis de données concernant l’évolution du monde commercial, sauf aux dates de recensement.
I1 est cependant manifeste que les établissements commerciaux ont fourni depuis la guerre un important dérivatif au travail salarié ou rémunéré. Ne pouvant faire un examen de l’évolution commerciale dans tout le pays, nous avons cru utile de préciser comment les choses se sont passées dans l’arrondissement de Louvain; eu égard à l'importance des forces économiques en action, l’évolution à Louvain est probablement caractéristique de ce qui se passe dans l’ensemble du royaume.
Nous tenons à remercier au début de cette étude M. Van Boksom, référendaire au Tribunal de Commerce de Louvain, qui a bien voulu nous faciliter le dépouillement du registre de commerce de Louvain et nous guider dans l’interprétation de celui-ci. Le registre de commerce est, certes, un document public, mais nous n’aurions pas pu faire ce travail en recourant aux méthodes usuelles de communication des renseignements.
Les données statistiques de cette étude sont tirées du Registre de Commerce de l’arrondissement de Louvain.
Celui-ci constate :
1° Les inscriptions de nouveaux commerçants.
2° Les modifications survenues à ces inscriptions, cessions entre vifs et à cause de mort.
3° Les radiations constatant la disparition des établissements.
Seules ont été relevées les inscriptions et les radiations. L’analyse a pu porter sur 6.286 inscriptions nouvelles, alors que 6.591 ont été prises pendant la période. Elle porte sur 2.246 radiations, dont 812 portant sur les inscriptions nouvelles; 94 radiations ont été omises.