Summary
12 mars. — Nous devions partir de bonne heure, mais à midi nous attendons encore que tout le monde soit prêt. Enfin, à trois heures, nous nous mettons en route, escortés par huit hommes. Nous traversons d'immenses plaines où paissent des bestiaux appartenant à Caïcara. Quelques pointes rocheuses surgissent comme des cônes au milieu de la plaine, rompant la monotonie du paysage. A sept heures, nous faisons halte à un hatte du général Ximenez, notre compagnon, qui nous offre un diner confortable.
13 mars. — Dès l'aube, nos chevaux sellés nous portent en quelques minutes au Cuchivero, riviere profonde et très encaissée, que bordent des berges d'argile et d'alluvion hautes de 7 mètres, et qui roule sur un fond formé par des granits à mica blanc et jaune. On fait d'abord traverser la rivière aux chevaux qui nagent près du bac; nous ne passons qu'ensuite. Un sentier court pendant plusieurs kilomètres dans les bois et les gaults, notre monture a juste le passage et il faut souvent se baisser pour ne pas donner de la tête contre les branches.
A dix heures, nous arrivons à un deuxième hatte du général Ximenez, où nous rejoignons les soldats du gouverneur Gonzalès Gil, qui sont à dépecer un bœuf et font rôtir un cochon sauvage qu'ils ont tué en route. Une tranche de porc, des ignames et du lait, composent le menu de notre déjeuner.
- Type
- Chapter
- Information
- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 72 - 89Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010First published in: 1889